Bahia Bakari est l’unique survivante du crash de la Yemenia en 2009 au large des Comores. Aujourd’hui âgée de 25 ans, elle est attendue à la barre ce lundi au procès à Paris.
Au total, 152 personnes ont péri lors du crash de la Yemenia en 2009. Bahia Bakari, la seule survivante de ce terrible accident, doit témoigner ce lundi matin au procès à Paris de la compagnie, la Yemenia Airways. La jeune femme aujourd’hui âgée de 25 ans est une véritable miraculée. Agée de 12 ans au moment des faits, elle était accompagnée par sa mère pour passer des vacances aux Comores. Après une étape à Marseille, elles avaient pris un autre avion à Sanaa, au Yémen. Elle a survécu en s’agrippant une dizaine d’heures à un débris de l’avion, mais a été secourue par des marins le lendemain. "Cette nuit du 30 juin 2009, un miracle s’est produit. La mort m’a frôlée, elle a pris ma mère, mais elle n’a pas voulu de moi", écrivait-elle dans un livre publié en 2010, "Moi Bahia, la miraculée", rapporte Tv5Monde.
Bahia Bakari a assisté avec son père à plusieurs audiences depuis le début du procès le 9 mai et qui doit s’achever le 2 juin. La Yemenia Airways y est jugée pour homicides et blessures involontaires après ce crash aérien. Née dans l’Essonne de parents comoriens le 15 août 1996, la jeune miraculée s’est rappelée que l’avion, "plus vétuste" que le premier, s’était mis à "tanguer de plus en plus". Elle a ensuite une "énorme décharge de courant électrique" et "une explosion gigantesque". Rapatriée en France après avoir été secourue par les marins, elle a reçu la visite du président de la République de l’époque Nicolas Sarkozy.
Parmi les 152 victimes se trouvaient 66 Français. La justice française a alors ouvert une enquête dont les résultats ont conclu que le crash aérien était le résultat d’une série d’erreurs de pilotage, écartant l’hypothèse d’un missile, d’une défaillance technique de l’avion et de la foudre. Depuis l’ouverture du procès, aucun représentant de la Yemenia Airways n’a assisté aux audiences à cause de la guerre qui fait rage au Yémen, selon la défense.
Voir notre dossier sur le crash aérien