Cette sanction rarissime a été réclamée "au regard de l’immense gravité des faits" qui sont reprochés à Salah Abdselam dans les attentats du 13 Novembre qui ont fait 130 à Paris et à Saint-Denis.
La décision est peu commune. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis, vendredi, au procès des attentats du 13 Novembre, la perpétuité avec une période de sûreté incompressible à l’encontre de Salah Abdeslam. Le principal accusé est le seul membre encore en vie des commandos auteurs des attaques ayant coûté la vie à 130 personnes à Paris et à Saint-Denis. La sanction a été demandée "au regard de l’immense gravité des faits" qui sont reprochés au Français de 32 ans, rapporte Le Point. Le parquet estime que cet "acteur clé" était "resté fidèle jusqu’au bout à son idéologie" sans jamais exprimer "le moindre remords".
Avec la "perpétuité réelle", la possibilité d’un aménagement de peine reste très infime. Au bout de 30 ans d’emprisonnement, le condamné peut toutefois déposer une requête au tribunal et demander de revenir sur cette impossibilité. Toujours est-il que cette éventualité est soumise à de nombreuses conditions et après avis d’une commission composée de cinq magistrats de la Cour de cassation. Parmi les exigences du tribunal figure le comportement du condamné qui doit manifester des gages sérieux de réadaptation sociale.
En ce qui concerne les accusés, le parquet a requis d’autres peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité. "Ceux qui ont commis ces crimes abjects ne sont rien d’autres que des vulgaires terroristes, des criminels", a déclaré l’avocat général Nicolas Le Bris sur le récit de Franceinfo.
> A lire aussi : Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam présente ses excuses "à toutes les victimes"