Illustration-Francois Mori/AP/SIPA
‘Sonia’ avait permis à la police de localiser Abdelhamid Abaaoud, terroriste des attentats des terrasses et du Bataclan. Témoin-clé qui a changé d’identité, elle s’est exprimée sur les ondes de France Info.
Ce lundi 13 septembre sur France Info, ‘Sonia’ a déclaré : "je veux que les victimes sachent réellement ce qu’il s’est passé". Elle a été obligée de changer d’identité, déménager et "se récréer une vie" ou "plutôt survivre", selon elle. Témoin-clé donc, ’Sonia’ va être entendue en marge du procès du 13-Novembre parce que "je veux que les victimes sachent à qui elles avaient affaire". "Je veux que chaque personne qui a fait du mal assume le mal qu’elle a fait", a-t-elle insisté.
‘Sonia’ estime que tout le monde doit faire son deuil "et correctement". Elle assure par ailleurs ne pas en vouloir qu’à l’État, mais aussi aux personnes qui n’ont "rien dit, qui ont caché, qui ont laissé faire".
> À lire aussi : Attentats du 13-novembre : Salah Abdeslam aurait fait du prosélytisme en prison
Le 16 novembre 2015, trois jours après les attaques, ‘Sonia’ avait appelé le 17 "pour éviter que d’autres personnes soient tuées". "J’étais perturbée, traumatisée, écœurée", s’est-elle souvenue. La veille, elle avait croisé Abdelhamid Abaoud, coordinateur des attentats et qui était alors ’Wanted’, caché dans un buisson, en contrebas d’une autoroute. Deux jours plus tard, il est neutralisé.
La justice a fait de ‘Sonia’, mère de 3 enfants, le premier témoin protégé de France. Malgré les risques, elle souhaite témoigner au procès "pour les victimes".
> Notre dossier sur les attentats de Paris
