Procès des viols de Mazan : les propos du maire du village suscitent une vague d’indignation

LINFO.RE – créé le 19.09.2024 à 14h13 – La rédaction

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Dans une interview de la BBC, diffusée ce mardi 17 septembre, le maire du village où les viols ont été commis a expliqué que la situation aurait pu être plus grave. Ses propos ont choqué plus d’un.

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Procès en cours

Le procès des viols de Mazan continue de susciter une onde de choc, non seulement en France, mais aussi à l’international. Dominique Pelicot est accusé d’avoir orchestré le viol systématique de sa femme, Gisèle Pelicot, sur une période de près de dix ans. Il aurait drogué son épouse avec des anxiolytiques et des somnifères, permettant ainsi à une cinquantaine d’hommes d’abuser d’elle, ces agressions ayant été filmées par l’accusé lui-même. Depuis le 2 septembre, ces hommes comparaissent devant la justice pour répondre de leurs actes.

"Après tout, personne n’est mort"

Cependant, une déclaration du maire de Mazan, Louis Bonnet, lors d’une interview à la BBC, a provoqué une vague d’indignation. Dans cet entretien, diffusé le 17 septembre, le maire a relativisé la gravité des faits. "Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte. Ça sera difficile pour la famille, mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n’est mort", a-t-il notamment déclaré. "Ici, les gens disent que personne n’a été tué, que cela aurait été bien pire si Dominique Pelicot avait tué sa femme. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé dans ce cas", a-t-il confié dans cet entretien relayé par Tf1 Info.

Indignation des internautes

Ces propos ont été largement dénoncés sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur indignation, qualifiant les déclarations de "dégoûtantes" et "irrespectueuses". La minimisation des viols par le maire a choqué, d’autant plus qu’il a comparé l’affaire à celle d’une victime de Carpentras, en affirmant que cette dernière, consciente au moment des faits, aurait subi un traumatisme plus grave. Cette comparaison malheureuse, ainsi que le ton de l’entretien, ont renforcé l’indignation du public et des associations de défense des victimes. Ils ont rappelé que le viol, quelles que soient les circonstances, est un crime lourd de conséquences pour les victimes.