Dans l’affaire de Mazan, Sandrine Josso, elle-même victime, a accusé le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée dans le but de l’agresser sexuellement. Les faits ont eu lieu en novembre 2023.
L’affaire des viols de Mazan, en cours à la cour criminelle du Vaucluse, met en lumière la pratique sordide de la soumission chimique, une méthode utilisée pour faciliter les crimes sexuels. Dominique Pélicot, l’époux de la victime Gisèle Pélicot, est accusé d’avoir utilisé des substances psychoactives pour soumettre sa femme et la faire violer par d’autres hommes. Cinquante et un hommes sont jugés dans cette affaire. La députée de Loire-Atlantique, Sandrine Josso, suit de près ce procès à Avignon. Elle a elle-même été victime de soumission chimique et appelle à une mobilisation contre cette pratique, qu’elle qualifie de « fléau de santé publique ». Au micro de BFMTV, elle a déclaré vouloir que la société « fasse bloc contre la soumission chimique ».
En novembre 2023, Sandrine Josso a accusé le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée avec de l’ecstasy lors d’une soirée pour fêter sa réélection. Elle a décrit avoir ressenti des symptômes intenses, tels que des palpitations et des sueurs, pensant qu’elle allait subir une agression sexuelle. Joël Guerriau a depuis été suspendu de son parti, l’UDI, et mis en examen pour tentative de viol, ainsi que pour détention et usage de stupéfiants. « Comme plus d’une victime sur deux ne se rappelle de rien, on se rend compte à quel point tous ces modus operandi font des ravages dans sa vie, dans sa famille », explique-t-elle en ajoutant que « c’est l’occasion de faire une information et sensibilisation massive ».
Sandrine Josso souhaite utiliser ces événements comme une opportunité de sensibiliser le public à la gravité et à la fréquence de la soumission chimique, un phénomène qui affecte la vie des victimes de manière durable.
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