Face aux juges, Ouissem Medouni, accusé d’être l’auteur du meurtre de Sophie Lionnet, la jeune fille au pair française en septembre, a décrit sa compagne et co-accusée Sabrina Kouider comme une personnalité instable et dominante.
Le procès de Sophie Lionnet qui a débuté le 19 mars dernier et doit encore se poursuivre jusqu’au 11 mai devant la cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres. Si l’accusation a pris la parole depuis, en décrivant le calvaire enduré par la jeune fille au pair française, Ouissem Medouni est venu à la barre lundi. L’accusé âgé de 40 ans et compagnon de Sabrina Kouider, co-accusée dans cette affaire, a décrit cette dernière comme une personnalité dominante et instable. A la question de son avocat Orlando Pownall sur le meurtre de la jeune femme, il a carrément nié les faits en assurant qu’il ne l’a pas tuée.
D’une voix effacée et avec des phrases courtes, Ouissem Medouni a raconté sa rencontre avec Sabrina Kouider en 2001. Ils se sont croisés à une fête foraine et il a ensuite eu son numéro par un ami en connu, a-t-il détaillé en anglais et sans interprète. L’homme qui a travaillé comme analyste financier, à Paris et à Londres est aussitôt sorti avec Sabrina Kouider. Le couple a vécu une relation tumultueuse marquée par de nombreuses ruptures. Selon ses dires, sa compagne est déjà mère de deux enfants avec deux autres hommes, dont Mark Walton, fondateur irlandais du boys band "Boyzone" en 1993.
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Sans hésiter, Ouissem Medouni a affirmé que sa compagne dominait dans leur couple. Il a expliqué que Sabrina Kouider pouvait avoir "des hauts et des bas en l’espace de quelques secondes" et a tenté à plusieurs reprises de se suicider. "Au cours des dernières années, elle criait tous les matins pour rien", l’accusant notamment d’adultère - indûment d’après lui, a-t-il poursuivi sur le récit d’Europe1. L’homme qui s’est décrit comme "généreux, travailleur, dévoué et ambitieux" et "jamais" violent envers sa compagne a déclaré qu’elle aime toujours sa compagne. Les deux accusés plaident non coupables du meurtre de Sophie Lionnet, mais plaident coupables d’entrave à la justice pour avoir brûlé le corps pour essayer de s’en débarrasser.