Lors du deuxième jour d’audience au procès de Jonathann Daval, le médecin légiste a contredit le viol post-mortem, évoqué par les avocats de la famille.
Le procès de Jonathann Daval, accusé d’avoir assassiné sa femme Alexia Daval, a débuté lundi devant la cour d’assises de Haute-Saône. Durant le deuxième jour d’audience, la théorie d’un viol post-mortem commis sur la victime a été à nouveau évoquée, mardi 17 novembre, selon BFMTV. La lecture du rapport d’autopsie a été éprouvante pour la famille d’Alexia Daval. Ainsi, cette dernière est sortie pendant l’intervention du médecin légiste.
Devant l’assistance, l’expert a affirmé qu’il n’avait pas relevé de traces de violences sexuelles. Interrogé par l’un des avocats de la famille sur la possibilité qu’il y ait eu un rapport sexuel sans provoquer de lésions vaginales, le médecin a fait valoir que "dans la majorité des agressions sexuelles, il n’y a pas de lésions".
Pour soutenir cette hypothèse, les parties civiles ont mis en avant l’un des arguments qui est la découverte du sperme de Jonathann Daval dans le corps, sur la culotte et le short de sa femme. L’accusé a toutefois affirmé que le couple a eu une relation sexuelle le mercredi précédent la mort de la victime.
Lors de leurs interventions, les avocats de l’accusé, qui ont été invités à interroger le médecin, se sont attardés sur ce sujet afin de tenter de balayer la thèse des parties civiles. "Est-il normal de retrouver du sperme sur les vêtements d’une jeune femme trois jours après un rapport qu’elle a pu avoir ?", a demandé Me Randall Schwerdorffer. Le médecin légiste a répliqué que si on postule qu’il y a eu un rapport sexuel le mercredi, ce n’est pas du tout anormal que l’on retrouve des spermatozoïdes dans le vagin et à l’intérieur des vêtements 2 ou 3 jours après.
En réponse à la question, "a-t-on la preuve d’un rapport post-mortem, comme le prétendent les parties civiles ?", l’expert a tranché qu’il n’a non seulement pas la preuve, mais il n’a pas d’argument positif indiquant qu’un tel rapport ait eu lieu. Pour la défense, les réponses de l’expert évacuent totalement l’hypothèse d’un viol post-mortem, note BFMTV.
> A lire aussi : Procès Daval : l’asphyxie a provoqué la mort d’Alexia Daval, selon un médecin légiste
> Notre dossier sur le meurtre d’Alexia Daval