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Au second jour de son procès pour agressions sexuelles, Gérard Depardieu continue de nier les faits qui lui sont reprochés.
Le procès de Gérard Depardieu s’est poursuivi mardi dans une atmosphère tendue. L’acteur de 76 ans, accusé d’agressions sexuelles, a une nouvelle fois nié les faits. Face aux juges, il a lancé : "Je ne suis pas Émile Louis", en référence au tueur en série. Cette deuxième journée a été surtout marquée par le témoignage poignant d’Amélie, une des plaignantes. A la barre, elle était calme, mais ses mots ont ému l’audience. Décoratrice sur le tournage du film ’Les Volets verts’, elle affirme avoir subi des gestes déplacés de la part de l’accusé. Elle a toutefois choisi de se taire pendant deux ans, par peur de perdre son travail dans le cinéma, relate RTL.
Amélie a raconté un moment précis quand Gérard Depardieu l’aurait appelée, puis plaquée contre ses jambes avec une force impressionnante. La voix posée, elle a parlé de la "sauvagerie" de l’acteur. Elle a ensuite mimé la scène devant le tribunal, notamment des mains posées sur ses fesses et ses seins. "Il avait une tête de fou. J’étais terrorisée. Et ça l’amusait", a-t-elle déploré. La décoratrice de 53 ans ne souhaitait plus faire partie de celles qui rient pour éviter les conflits. "Je ne voulais plus être de cette génération de filles qui ne dit rien.", a-t-elle admis.
Pour la première fois, Gérard Depardieu a reconnu avoir posé ses mains sur les hanches d’Amélie. Il a aussi admis avoir tenu des propos déplacés. "Je dépasse souvent les bornes. Je dis des saloperies", a-t-il confessé. Toutefois, il rejette toute violence physique. Il a même évoqué son poids et son ventre pour contester la faisabilité des faits.
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