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Brigitte Gruel, ancienne adjointe à la Culture de Georges Tron, a affirmé devant la cour d’assises de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qu’elle n’a rien à indiquer sur la vie sexuelle du maire.
Alors que le procès pour viols devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, est dans sa quatrième et dernière semaine, Brigitte Gruel a été interrogée pour la première sur le fond du dossier. Co-accusée avec Georges Tron pour viols, l’ancienne adjointe à la Culture réaffirme qu’elle n’a jamais participé à aucune scène sexuelle avec le maire de Draveil (Essonne). "Je ne sais rien sur le comportement sexuel de M.Tron, à part la réflexologie que je l’ai vu pratiquer à plusieurs reprises", a-t-elle assuré devant la cour d’assises de Bobigny. Elle a aussi évoqué un "complot" et une "machination", dénonçant dans la foulée "des femmes qui en veulent à M.Tron principalement, et éventuellement à moi".
Les deux accusés nient également toute relation entre eux. "On était très proches, très amis. Je n’ai jamais embrassé amoureusement M. Tron, jamais", a insisté la sexagénaire. Brigitte Gruel ajoute n’avoir jamais participé à des scènes sexuelles avec Gerorges Tron et d’autres femmes. Mais deux anciennes employées municipales, Virginie Ettel et Éva Loubrieu, les accusent de leur avoir ensemble imposé des "attouchements" et des "pénétrations digitales" entre 2007 et 2010. Lors des auditions, les deux plaignantes ont déclaré en vouloir à Brigitte Gruel. Elles s’étaient imaginées ne rien avoir à craindre en sa présence.
Des dizaines de personnes ont témoigné à la barre depuis trois semaines. Comme le répète la défense, en l’absence d’élément matériel et de témoin direct, la cour doit jauger la crédibilité de chaque camp. Le verdict est attendu en fin de semaine.