Pour avoir frappé deux gendarmes mobiles durant une manifestation des "Gilets Jaunes", l’ex-boxeur professionnel, Christophe Dettinger, a été condamné à trente mois de prison, dont 18 avec sursis. Au procès, il a indiqué être quelqu’un de bien.
Alors que l’accusation et la partie civile n’ont pas cru à la thèse du "pétage de plomb" de l’ancien sportif de renom, ses avocats se sont penchés sur son côté serviable. En effet, de nombreuses personnes ont témoigné en faveur de Christophe Dettinger. Selon eux, ce dernier est une personne bien, qui a des valeurs et est très serviable.
"Je suis grand, je suis costaud, mais je ne suis pas quelqu’un de méchant", a-t-il fait savoir durant son procès.
Le père de trois enfants n’a jamais eu un épisode de violence antérieure d’après l’examen de sa personnalité. Il ne s’est d’ailleurs pas reconnu dans les images. Tout au long du procès, Christophe Dettinger s’est excusé au gendarme assis en face de lui, alors que son collègue est encore en rééducation. "Monsieur le gendarme, je suis coupable de tous les coups que j’ai pu vous porter (…) Je vais devoir vivre avec ça toute ma vie et eux aussi.", a-t-il déclaré.
>> A lire aussi : Gilets Jaunes : un an de prison ferme pour l’ex-boxeur Christophe Dettinger
Chargé de la défense de Christophe Dettinger, Me Henri Leclerc, a regretté une enquête trop rapide. Selon le pénaliste, confirmant une information de France Info, l’explication se trouve du côté de l’effet de groupe.
"Une manifestation est une bête qu’on ne maîtrise pas aussi facilement. Un homme magnifique peut commettre une faute. La peur, la colère, tout tient ensemble (…) on peut perdre le contrôle.", a-t-il glissé durant sa plaidoirie.
Quant à son confrère, Me Hugues Vigier, il a demandé au tribunal correctionnel de Paris de voir plus loin que ses dix minutes de sa vie à la manifestation.
>> A lire aussi : Gilets jaunes – Acte 8 : la vidéo d’un homme boxant un gendarme devient virale
Le procureur a pour sa part indiqué que Christophe Dettinger a voulu casser du flic. Quant à Jean-Philippe Morel, avocat de la partie civile, le père de famille est un boxeur qui monte sur un ring non seulement pour en découdre, mais aussi pour mettre le KO final.
Devant le tribunal, l’ancien professionnel de boxe a martelé qu’il n’était pas la personne cataloguée par les gens.
>> Lire tous les articles "Gilets Jaune"