A partir de ce lundi, une mère âgée de 50 ans est jugée pour avoir dissimulé son quatrième enfant dans un coffre pendant près de deux ans.
Le 25 octobre 2013, Maria-Rosa Da Cruz, mère de quatre enfants, âgés de 15, 14, 9, et 7 ans, habitant à Brignac-la-Plaine (Corrèze), emmène sa Peugeot 307 dans un garage de Terrasson-Lavilledieu (Dordogne). En pleine réparation de la voiture, les employés ont entendu des "bruits bizarres" en provenance du coffre. En ouvrant, ils ont découvert avec stupeur un bébé "nu, en sueur", dans un couffin. La mère a admis que c’est sa fille.
À partir de ce 12 novembre et jusqu’au 21, Maria-Rosa Da Cruz sera jugée pour "violence suivie d’infirmité permanente sur mineur" et pour "privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un mineur", devant les Assises de la Corrèze à Tulle.
Selon la Corrézienne, elle n’aurait pris conscience de sa grossesse qu’au huitième mois et l’avait cachée à son entourage, voire son conjoint. Le 24 novembre 2011, elle avait accouché seule, chez elle. Elle avait ensuite élevé le bébé dans une pièce en travaux de sa maison et parfois dans le coffre de sa voiture. Pour nourrir sa fille, elle lui apportait du lait de vache en brique puis des aliments mixés.
"Je me suis enfermée dans un mensonge, un gouffre...", a témoigné Maria-Rosa Da Cruz dans l’émission "Sept à Huit" en novembre 2013. Elle a toutefois assuré n’avoir jamais maltraité son enfant. Comme elle était occupée avec les trois premiers, elle a avoué la difficulté qu’elle affrontait. "Mais, j’ai essayé de la maintenir en vie", a-elle souligné. Les experts estiment "Un déni de grossesse absolu". Lors de la découverte de la petite Serena, elle souffrait de nombreuses carences et d’un retard de croissance. Il s’agirait d’un syndrome autistique.
Maria-Rosa Da Cruz encourt vingt ans de réclusion criminelle pour "violence suivie de mutilation ou infirmité permanente sur mineur de 15 ans par ascendant", "privation de soins ou d’aliments compromettant la santé d’un enfant par ascendant" et "dissimulation ayant entraîné atteinte à l’état-civil d’un enfant".
Quant à sa fille, aujoud’hui âgée de presque sept ans, elle vit dans une famille d’accueil en Corrèze, sans aucun droit de visite de ses parents. Elle aurait subi des séquelles permanentes.
(Sources : Ouest France / Le Figaro)
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