Simon D. et Mélisande C. se sont réfugiés dans le Jardin des plantes lorsqu’il y a eu un mouvement de foule le 1er mai 2018. Au tribunal, ils ont soupçonné A. Benalla et V. Crase de les avoir violentés.
Le 1er mai 2018, Simon D. et l’une de ses amies, Mélisande C. sont allés manifester, relate le journal 20 Minutes. Lorsqu’il y a eu un mouvement de foule, ils se sont réfugiés dans le Jardin des plantes tout en cherchant une sortie. Mais les deux jeunes sont tombés sur trois hommes.
Jeudi 23 septembre, lors du procès d’A. Benalla, le jeune homme a expliqué à la barre qu’il était persuadé qu’il s’agissait de policiers.
Selon ses dires, l’un d’eux, Vincent Crase a porté un brassard orange. Il leur a averti de se diriger vers la sortie quand soudain, Mélisande C., a entendu "elle filme !" avant d’être projetée contre un arbre.
Quant à Simon D., il s’est fait plaquer au sol par un homme qui arrive de derrière. "La scène se passe vraiment en deux secondes. Je me retrouve sur le dos et quelqu’un arrive avec une matraque télescopique", a-t-il raconté.
Il est aujourd’hui certain que Vincent Crase et Alexandre Benalla, deux des quatre prévenus jugés actuellement à Paris, sont impliqués.
Pourtant, V. Crase a affirmé que l’adolescent se "trompe", car sa matraque était rangée dans sa poche. Mais le jeune homme a été formel en indiquant avoir eu un "flash" après avoir regardé les vidéos de la scène quelques semaines plus tard.
A la barre, Mélisande C., encore émue, a raconté que son ami est allongé par terre alors qu’elle a eu les mains en l’air contre l’arbre. Un homme a pris son identité tout en se moquant d’elle.
"Quand j’ai dit qu’on n’avait visiblement plus le droit de manifester le 1er mai, il m’a dit que je n’avais qu’à aller au Venezuela", a-t-elle témoigné. Toutefois, elle n’a pas vraiment reconnu Vincent Crase, mais un homme qu’elle pense être ce dernier, lui a demandé, son téléphone portable et a effacé la vidéo qu’elle a filmée un peu plus tôt. L’adolescente a par la suite, demandé son matricule, il a répondu très fier de sa blague, "007".
Lors de ce procès, le juge s’est adressé à V. Crase en soulignant que si quelqu’un n’avait pas intérêt à être filmé ce jour-là, cela aurait pu être lui ou Mr Benalla. V. Crase a répondu qu’à ce moment-là, il n’avait pas l’impression d’avoir fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire, mais il lui a juste indiqué son chemin.
De son côté, Alexandre Benalla n’a pas cessé de réitérer que personne ne le connaissait avant le 1er mai. "Je ne suis pas un personnage public. A ce moment-là, je ne suis pas intervenu", a-t-il martelé.
Deux policiers ont pourtant affirmé durant l’enquête que c’était lui qui avait poussé Simon D. par terre, mais l’ex-collaborateur de l’Elysée a répété qu’il n’était pas à proximité et au contact de Simon D. et Mélisande C.
Les deux jeunes sont placés en garde à vue avant d’être relâchés quelques heures plus tard. Selon Simon D., cette garde à vue a été très éprouvante.
Au début, il n’a pas voulu porter plainte, mais quand l’affaire a éclaté, il s’est décidé à le faire pour avoir "des explications", comprendre pourquoi il avait été privé de liberté par des gens "qui ne sont même pas policiers".
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