Vincent Crase, ancien employé de LREM, a pris la parole, mardi 14 septembre, au deuxième jour du procès d’Alexandre Benalla. Il a évoqué sa rencontre avec l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron et a détaillé son parcours.
Le procès d’Alexandre Benalla est entré dans sa deuxième journée ce mardi 14 septembre. Entendu au tribunal de Paris, l’ex-employé de LREM Vincent Crase est revenu sur la manifestation du 1er mai 2018. L’ancien gendarme réserviste, rattaché au commandement militaire de l’Élysée devait être présent en tant qu’"observateur". Il a toutefois été aperçu sur les images de la place de la Contrescarpe, à l’origine du scandale politique autour de l’ancien chargé de mission, relate Europe1. Les deux hommes sont donc jugés pour violences en réunion et usurpation de la fonction de policier. Ils sont accusés d’avoir brutalisé un couple et trois manifestants au Jardin des plantes.
Le résultat des investigations a révélé que Vincent Crase était armé le 1er mai 2018 alors qu’il ne devait porter son pistolet qu’à l’intérieur des locaux du parti. "Je reconnais que j’ai commis une erreur, je n’aurais pas dû la prendre", a-t-il répondu à la question de la magistrate. Cette dernière lui avait demandé les raisons pour lesquelles il avait son arme alors qu’il n’était qu’un simple observateur. A l’époque, "je prends mon arme en raison du risque terroriste", a tenté d’expliquer le prévenu estimant qu’un tireur isolé pouvait ouvrir le feu sur la foule.
Réserviste de la gendarmerie, Vincent Crase a déjà formé Alexandre Benalla alors qu’il avait 17 ans. Les deux hommes se sont ensuite liés d’amitié et ont fait des services ensemble dans des pelotons de gendarmerie réservistes de l’Eure. De son côté, Alexandre Benalla a évoqué ses fonctions exactes à l’Elysée en utilisant des expressions un peu fourre-tout. "J’étais chef d’orchestre lors des déplacements du Président, coordinateur, facilitateur… L’Élysée, c’était un ovni organisationnel", a-t-il lâché en soulignant l’absence de formalisme dans les liens hiérarchiques.
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