Avant les fêtes de fin d’année, la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) a sanctionné six médecins généralistes, les accusant d’avoir prescrit un nombre excessif d’arrêts maladie. Le syndicat MG France évoque une "violence administrative".
Dans le Tarn, la colère gronde parmi les syndicats de médecins suite à la sanction de six généralistes par la Sécurité sociale. Accusés d’une prescription excessive d’arrêts de travail, ils ont été informés de leur sanction peu avant Noël. Désormais, ils devront soumettre chaque arrêt de travail à une "mise sous accord préalable" qui implique une explication supplémentaire, avec une décision de validation ultérieure par un médecin-conseil à Albi, rapporte France Bleu.
Le président du syndicat MG France dans le Tarn, Théophile Combes, qualifie la sanction de la CPAM de mesure "vexatoire" et dénonce une "violence administrative". Il exprime également des inquiétudes quant à l’impact de telles décisions sur la motivation des jeunes médecins, lançant une pétition de soutien en ligne. Parmi les médecins concernés, le docteur Francis Blanc, en exercice à Albi depuis 1978, exprime son désaccord face à ce qu’il perçoit comme une mise sous tutelle. "C’est insupportable ! En quoi un médecin-conseil qui n’a plus vu de patients depuis trente ans est plus compétent que moi pour juger que telle ou telle personne mérite un arrêt de travail ou pas. On marche sur la tête", déplore-t-il.
> À lire aussi : Tarn : une enseignante visée par une plainte après un jet de stylo sur un élève
La CPAM du Tarn affirme qu’il existe un problème concernant les arrêts maladie prescrits par certains médecins, bien que le directeur de la branche santé, Maël Stefant, ait précisé qu’il n’y avait pas de quotas. L’Assurance-maladie demande des explications à des généralistes, certains refusant de les fournir. La CPAM applique une politique nationale face à une augmentation de 30% des arrêts maladie en dix ans, comme souligné par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le budget 2024 de la Sécurité sociale confirme un resserrement des règles, notamment pour les arrêts en téléconsultation.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re