Pour le père de la victime, il ne s’agit pas simplement d’inculper la présumée coupable. Il serait également important que la famille puisse avoir des réponses à toutes les questions en cours.
Lors d’une conférence de presse, les parents de Naomi Musenga se sont exprimés sur le décès de leur fille survenue après un appel pris à la légère par le SAMU. Ils ont demandé le jeudi 10 mai 2018 à ce que "justice soit faite", non pas uniquement par rapport à l’opératrice mise en cause. "La famille ne souhaite absolument pas que l’on charge uniquement l’opératrice", avait insisté plus tôt l’un des avocats de la Défense, Mohamed Aachour. Pour les proches de la victime, il y a vraisemblablement une "chaîne de responsabilités" à remonter. La mère de Naomi Musenga pointe notamment le "directeur (des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, NDLR) et tout le monde".
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En effet, la famille estime que plusieurs zones d’ombres entourent encore les véritables circonstances de la mort de Naomi. Le père, Polycarpe Musenga, est même convaincu d’avoir été "baladé" quant aux vraies raisons du décès de sa fille de 22 ans. D’après ses dires, Naomi Musenga n’aurait eu aucun antécédent médical. "Pourquoi l’appel de ma fille n’a pas eu de réponse ? Pourquoi on n’a pas répondu à son appel et pourquoi l’autopsie n’a pas été faite à temps ? Pourquoi on a laissé le corps de ma fille en putréfaction ?", a renchéri Polycarpe Musenga.
Pour rappel, Naomi Musenga avait appelé le SAMU pour se plaindre de douleurs au ventre. Elle a été raillée par l’opératrice téléphonique, ce qui lui a valu de mourir quelques heures plus tard au Nouvel hôpital civil de Strasbourg. Les médecins ont diagnostiqué une "défaillance multiviscérale". Les faits se sont déroulés le 29 décembre 2017. L’enquête suit toujours son cours par rapport à cette affaire.
Source : Le Figaro, Le Monde, Le Point