KONRAD K./SIPA
Le mouvement des Gilets Jaunes a fêté sa première année, le 17 novembre dernier…
Comme le rapporte Bfmtv, 3 200 Gilets Jaunes ont déjà été condamnés depuis le début du mouvement. Ce qui agace le plus les manifestants que ‘seulement’ trois membres des forces de l’ordre ont fait l’objet de poursuites judiciaires.
Ces manifestants en question dénoncent une certaine impunité dans un contexte où des violences policières ont été dénoncées à plusieurs reprises. Chez les Gilets Jaunes, les condamnations sont tombées rapidement, contrairement aux cas des forces de l’ordre.
Sur les 372 procédures enregistrées contre des gendarmes et des policiers, 212 ont été confiées à l’IGPN. Ensuite, 109 ont été classées sans suite, 29 ont fait l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire et trois renvois en correctionnelle.
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David Chantreux, à la tête de l’unité de coordination des enquêtes à l’IGPN, s’exprime sur ce sujet dans une interview accordée au journal Le Parisien. A la question pourquoi autant de Gilets Jaunes traduits devant les tribunaux et si peu de policiers, sa réponse est que : "le parallèle que vous établissez ne résiste pas à l’analyse".
Selon lui, dans une démocratie, "l’usage de la force par un manifestant est par nature, sauf légitime défense, un acte violent". Le policier, quant à lui, peut "agir en faisant usage de la force dans des conditions strictes prévues par le droit".
Selon le responsable, l’enjeu consiste est de savoir "si la violence à laquelle il a recours est légitime ou illégitime". Les enquêtes nécessitent donc un délai plus long. "Cela n’a rien à voir avec une quelconque clémence ou une volonté de ralentir le rythme des investigations", a-t-il continué…
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