Illustration/SIPA
Durant la mobilisation des "Gilets Jaunes" à Toulon samedi, un policier a été mis en cause sur les réseaux sociaux après qu’il ait porté des coups sur quelques manifestants. Le fonctionnaire a livré ce dimanche des explications. Le procureur de la République à Toulon, Bernard Marchal, n’a pas ouvert de procédure à son encore.
Au micro de Var-matin/Nice-matin, le policier toulonnais qui a frappé des manifestants en marge de la mobilisation des "Gilets Jaunes" samedi a donné sa version des faits. Didier Andrieux est en poste à Toulon et était le responsable des unités d’ordre public des policiers nationaux.
Selon le commandant, il aurait précédemment jeté des objets sur les policiers. Ces derniers ont dû l’interpeller. Alors qu’il était endossé sur un mur, l’officier avait remarqué un tesson dans les mains du manifestant. Ses collègues sont au bouclier et ne le voyaient pas.
"J’ai d’abord envoyé un coup sur la main de cet homme, en-dessous du niveau du visage, pour lui faire lâcher le tesson, puis deux autres coups, car je ne sais pas s’il a lâché le tesson", a confié le commandant Andrieux.
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La personne qui a été frappée au visage n’est pas un gilet jaune, mais un multirécidiviste. D’ailleurs, il fait partie des suspects placés en garde à vue au commissariat de Toulon. L’homme en question aurait déjà été vu par un médecin et n’aurait pas de blessure significative, selon une source policière. Un autre policier a indiqué que l’homme frappé par la suite était homme identifié comme meneur.
De son côté, le directeur département adjoint de la sécurité publique, José Casteldaccia, a estimé que cette vidéo doit être remise dans le contexte d’hyper-violences commises en fin de manifestation. Il a également cité des jets de projectiles, des palettes en feu, des plots de chantier mis en travers de la route pour empêcher les voitures de police s’avancer.
"Il y avait un contexte insurrectionnel avant et après ces vidéos, dans lequel il était impossible d’interpeller quelqu’un sans violence, et il a agi proportionellement à la menace", a dit Bernard Marchal, procureur de la République à Toulon, qui n’a pas ouvert de procédure contre le fonctionnaire.
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