Illustration AP/SIPA
Alassane Guisse, un homme dont le fils étudie dans une école de l’agglomération nantaise (Loire-Atlantique) n’a pas caché son indignation après avoir découvert un devoir sur la colonisation.
Un exercice sous forme de texte à trous a été donné à une classe de CM2 dans l’agglomération de Nantes. Le texte se rapportant à la colonisation évoque les "bienfaits de la colonisation" pour les populations colonisées. L’homme qui a découvert ce devoir dans le cahier de son fils a alerté l’association locale CEMEA, engagée dans l’éducation populaire, croit savoir RTL.
Dans une interview avec Ouest-France, le père de l’élève raconte que les enfants ont visité "le Mémorial de l’abolition de l’esclavage " et l’enseignante " leur a expliqué cette réalité historique terrible". Mais il ne comprend toutefois pas qu’on ait pu donner ce thème à des enfants de classe de CM2. De passage sur Le Parisien, le père a confiéégalement qu’"On doit interroger l’Histoire mais on ne peut pas parler des bienfaits de la colonisation dans notre pays alors que l’extrême-droite monte beaucoup. Et, pour la Shoah ou l’Apartheid, par exemple, on ne parle jamais d’effets positifs".
"Ds une école de l’agglomération nantaise, dans une classe de CM2. Témoignage d’1 parent en colère contre cette pratique scolaire. L’idéologie des colonies est loin d’ê terminée et notre vigilance doit être permanente ! Merci Alassane Guisse de ns le rappeler."#WelcomeToFrance pic.twitter.com/WSK9VoQUn9
— Ndella Paye (@ndellapaye) 1 mars 2019
Pour le directeur académique, le texte est "sorti de son contexte" : "Il n’est qu’une partie de cinq leçons dans lesquelles la professeure soumet aux élèves les différents points de vue sur la colonisation au cours de l’histoire"
Alertée par le père, la CEMEA Pays de la Loire a lancé un appel à la vigilance dans le cadre de l’idéologie des colonies. Pour Ghyslain Vedeux, le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), "Ça pose un énorme problème et on ne peut pas traiter ça comme un incident isolé."