Le parquet de Saint-Etienne a ouvert une enquête concernant des viols présumés probablement commis dans les années 1980 et 1990.
Mardi 23 février, le parquet de Saint-Etienne a annoncé l’ouverture d’une enquête concernant des viols présumés au pôle France de gymnastique féminine. Comme le rapporte RTL, ces faits auraient été commis dans les années 1980 et 1990 impliquant Robert C., un entraîneur bénévole, aujourd’hui âgé de 79 ans.
Cette enquête, confiée à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Saint-Etienne, a été ouverte à la suite de nouvelle plainte pour agressions sexuelles et viols, qui ont été déposées par d’anciennes gymnastes en 2020 et 2021.
Au moment des faits présumés, les gymnastes avaient 12 ou 13 ans. Selon une source, leurs plaintes ont été jusqu’ici classées sans suite en raison de prescription. Dans un communiqué, David Charmatz, procureur de la République de Saint-Etienne a apporté plus de précision. Selon lui, l’étude de l’une de ces plaintes, classée en 2010 révèle que des actes d’enquête complémentaires sont susceptibles de concourir à la manifestation complète de la vérité.
Le procureur a également indiqué que de nouvelles investigations se portant sur des faits similaires, ont été menées. Ces derniers qui auraient été commis en 1985 et 1986 par le même individu, viennent d’être dénoncés par une autre gymnaste, du pôle stéphanois, âgée de 12 ou 13 ans à l’époque.
Alertée au printemps dernier par des signalements de la part d’anciennes gymnastes, la Fédération française de gymnastique a demandé l’ouverture d’une enquête administrative. De nombreuses anciennes gymnastes de haut niveau sont entendues dans cette investigation, confiée à la Direction départementale de la cohésion sociale de la Loire.
Dans l’attente des conclusions de cette enquête, la préfecture de la Loire a assuré auprès de la presse française avoir pris une "mesure conservatoire d’interdiction temporaire d’exercer toute fonction d’encadrement pendant six mois" envers Muriel Cavallero.
Cette dernière est une ancienne entraîneuse du Pôle France de Saint-Etienne. Elle est accusée d’avoir dissimulé les faits à l’époque alors que les jeunes victimes lui ont fait des confidences.
Face à cette affaire accablante, Muriel Cavallero a récemment démissionné de ses différents mandats dans le milieu de la gymnastique, selon une source proche du dossier.
La chaîne rappelle qu’elle était membre du conseil d’administration du Pôle France de Saint-Etienne, vice-présidente du comité régional Auvergne Rhône-Alpes et membre de la commission nationale formation de la FFGym.
> A lire aussi : Agressions sexuelles : au moins 265 gymnastes victimes de Larry Nassar