Le PNF a terminé son enquête sur les conditions dans lesquelles François Fillon a employé Maël Renouard comme assistant parlementaire. L’ancien Premier ministre est menacé par un nouveau procès.
Quelques mois après sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire "Penelopgate", François Fillon est confronté à un nouveau procès pour "emploi fictif", rapporte BFMTV. Fin janvier, le Parquet national financier (PNF) a bouclé son enquête sur les conditions dans lesquelles l’ancien Premier ministre a employé l’écrivain Maël Renouard. Ce dernier a occupé le poste d’assistant parlementaire entre novembre 2013 et septembre 2015. Après cette enquête, il pourrait être accusé de "détournement de fonds publics".
La justice a décidé en 2017 de s’intéresser au rôle joué par deux assistants parlementaires proches de François Fillon lorsqu’il était député de Paris. Il s’agit de son attachée de presse Caroline Morard et de l’écrivain Maël Renouard. Une enquête préliminaire a été ouverte par le PNF afin de savoir s’ils ont réellement travaillé en tant qu’assistant parlementaire ou s’ils ont été rémunérés par l’Assemblée nationale pour servir les intérêts personnels de l’homme politique.
Les résultats de l’enquête ont montré que Caroline Morard a bien effectué des missions d’assistante parlementaire. Les choses semblent plus compliquées pour l’écrivain et philosophe Maël Renouard qui a été recruté pour participer à l’écriture de "Faire", le livre-programme de François Fillon en vue de l’élection présidentielle de 2017. Le PNF s’est demandé si cette mission relevait bien des tâches dévolues à un assistant parlementaire payé par l’Assemblée nationale.
Lors de l’enquête, François Fillon s’est défendu en indiquant que l’écrivain n’avait pas été embauché que pour les besoins de ce livre. L’avocat de l’ancien Premier ministre a réagi en disant qu’ils ont établi sans la moindre ambiguïté que son client est l’auteur du livre Faire. "Ce livre est un ouvrage éminemment politique, écrit par un député, présentant ses idées politiques et ses combats alors qu’il était dans l’opposition. Un collaborateur parlementaire, comme cela est usuel, a contribué à la relecture et à la mise en forme de ce texte. Ces faits sont indéniables", a-t-il renchéri.
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