Illustration - KONRAD K./SIPA
Quinze femmes ont été rapatriées de camps de prisonniers en Syrie. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé que dix d’entre elles ont été mises en examen et écrouées en France.
La semaine dernière, les autorités françaises ont rapatrié 15 femmes depuis des camps de prisonniers djihadistes de Syrie.
Agées de 19 à 42 ans, elles ont été capturées dans les territoires du nord-est du pays et du nord de l’Irak.
Comme le rapporte Le Point, elles ont fait l’objet d’un mandat de recherche et placées en garde à vue dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) à leur arrivée sur le sol français.
Le Pnat a annoncé que dix d’entre elles ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placées en détention provisoire lundi 24 octobre. Certaines ont été mises en examen pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé ou la sécurité de son enfant. Une femme est par ailleurs, mise en examen pour crimes contre l’humanité et génocide.
Une jeune femme, âgée de 19 ans, a été emmenée dans la zone irako-syrienne lorsqu’elle était enfant. Elle a fait l’objet d’une prise en charge éducative, car à ce stade, aucun élément n’a permis de requérir sa mise en examen.
En revanche, l’état de santé d’une femme a été jugé "incompatible" avec sa présentation à un juge d’instruction. Pour l’heure, elle est prise en charge médicalement et administrativement.
Au total, quarante enfants ont été également rapatriés avec ces quinze femmes dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 octobre. Le ministère des Affaires étrangères a précisé que plusieurs enfants sont nés en Syrie.
A leur arrivée, ils ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social. Selon le Pnat, sept d’entre eux sont orphelins ou isolés.
En juillet, les autorités chargées de la lutte antiterroriste avaient indiqué qu’il restait une centaine de femmes et près de 250 enfants dans les camps syriens.
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