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La mère d’une petite fille âgée d’un an, morte à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg (Bas-Rhin) fin juin, a déposé plainte. L’enquête en cours, porte sur d’éventuels manquements dans la prise en charge médicale de l’enfant.
Le 27 juin dernier, remarquant le cœur de son bébé battre "anormalement vite", une mère de famille (33 ans) originaire de Dannemaries (Haut-Rhin) compose "le 18". Son interlocuteur l’a dirigée vers l’hôpital d’Altkirch, qui lui a conseillé de se rendre à Mulhouse, faute de pédiatre sur place, raconte la jeune femme à un correspondant de l’AFP. À la sortie de l’établissement, la fillette se mit à vomir, contraignant la trentenaire à appeler le SAMU. Au bout de "20-25 minutes", une ambulance arrive, mais sans médecin à bord, relate-t-elle.
Arrivé aux urgences pédiatriques de Mulhouse, l’enfant n’a été pris en charge qu’au bout "d’une demi-heure", selon toujours la mère. D’après le diagnostic, le bébé avait "un problème d’asthme et une petite crise de vomissements". Les médecins lui auraient alors administré un médicament. Tout allait apparemment bien pendant un moment, mais l’état de la jeune patiente se serait vite dégradé. Celle-ci a été alors héliportée au CHU de Strasbourg, où sa vie a malheureusement pris fin dans la soirée, déplore la trentenaire.
Sous le choc, la mère de la fillette a alors décidé de porter plainte à la gendarmerie de Dannemarie le 10 juillet. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Mulhouse. La procureure de la République, Edwige Roux-Morizot, a affirmé que pour comprendre ce qui s’est passé et déterminer "s’il y a eu ou non-dysfonctionnement et des responsabilités (lors) de la prise en charge de l’enfant", tout se monde sera entendu.
La question se pose désormais si la mort de cet enfant avait pu être évitée. D’après l’avocat de la jeune mère, seule une autopsie a été pour le moment faite. Exigeant "des explications sur les temps d’attente (dans les prises en charge de l’enfant) qui (lui) semblent injustifiés", il a affirmé qu’un médecin "aurait évoqué une suspicion de myocardite d’évolution foudroyante".
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