Ce mercredi, Pierre Palmade comparaît devant le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne). L’humoriste de 55 ans, vêtu d’un costume noir, a ouvert l’audience en déclinant son identité.
Ce procès fait suite à un accident survenu le 10 février 2023 à Villiers-en-Bière, où il a percuté un véhicule, blessant gravement ses occupants. Parmi les victimes, Mila, enceinte de six mois, a perdu son bébé, prénommé Solin.
Excepté le jeune Devrim, toutes les victimes et parties civiles étaient présentes ce mercredi. Pierre Palmade, lui, est arrivé au tribunal vers 7h45, évitant la foule de journalistes. Escorté par les forces de l’ordre, il a pénétré dans l’enceinte par une entrée secondaire.
Me Mourad Battikh, avocat des victimes, a demandé la requalification des faits en homicide involontaire aggravé, malgré un non-lieu prononcé durant l’instruction. Il a également insisté sur le respect de l’anonymat de Mila. Face à cette requête, Me Céline Lasek, avocate de l’accusé, a objecté fermement, rappelant que le droit ne permet pas une nouvelle comparution pour des faits ayant fait l’objet d’un non-lieu.
L’accident soulève des débats autour de la reconnaissance juridique des fœtus. Selon Me Battikh, "Mila était enceinte de six mois, et son bébé était viable". Il a souligné que l’accident a directement causé la mort de Solin, dont l’existence est documentée par des actes d’état civil : acte de naissance, certificat de décès et sépulture.
L’avocat des parties civiles appelle à une révision des lois françaises, estimant qu’elles protègent mieux les animaux que les enfants à naître. "C’est ahurissant que des œufs d’oiseaux soient mieux protégés qu’un fœtus humain", a-t-il dénoncé. Il plaide pour une jurisprudence plus adaptée aux attentes sociétales actuelles, un dossier qu’il qualifie de "proprement scandaleux".