Le mobile de cet acte d’une infirmière domiciliée à Périgueux réside dans "une haine terrible accumulée au fil des années contre son mari", père de ses trois enfants.
Une infirmière de 51 ans est suspectée d’avoir commandité l’assassinat de son mari, pour 10 000 euros. L’époux en question est le père de ses trois enfants. Le couple est en instance de divorce dans un contexte très conflictuel, après 25 ans de vie commune. La quinquagénaire domiciliée à Périgueux a été mise en examen et placée en détention provisoire après avoir reconnu les faits devant les enquêteurs. Elle a en effet avoué avoir recruté un homme pour assassiner son mari, "tout en disant n’y avoir jamais cru", a confié le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, lors d’une conférence de presse. Selon ce dernier, le mobile réside dans "une haine terrible accumulée au fil des années contre son mari".
Le mari, un homme de 55 ans, a porté plainte le 22 avril après avoir été contacté par un jeune homme de 24 ans. Ce dernier a déclaré avoir été recruté par sa femme pour le tuer. L’individu n’envisageait pas de passer à l’acte. En revanche, il lui a proposé des preuves de ce qu’il avançait en échange d’argent. Les écoutes téléphoniques du jeune homme et de la femme accusée ainsi que des mails ont immédiatement rendus crédible le scénario, a souligné le procureur sur le récit de Sud Ouest. Les enquêteurs ont d’ailleurs découvert des écrits manuscrits envisageant l’assassinat au mois de juin au domicile du jeune homme. Les investigations ont également mis en évidence l’existence d’un contrat d’un montant de 10 000 euros conclu entre ces deux personnes.
En garde à vue, le jeune homme affirme avoir reçu de l’argent en liquide. Pourtant, il n’a jamais eu l’intention de tuer le mari même s’il disait le contraire à la dame. D’après Étienne Manteaux, aucun acte préparatoire de passage à l’acte n’a été observé. L’infirmière a été mise en examen et incarcérée le 15 mai pour "mandat criminel", c’est-à-dire le fait de "passer un contrat pour faire assassiner quelqu’un, même si cet assassinat n’a été ni commis, ni même tenté", a noté le magistrat. Cette infraction a été créée en 2004 et l’accusée risque 10 ans de prison.
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