Le cardinal Philippe Barbarin est poursuivi pour non-dénonciation d’actes pédophiles au sein de l’Église catholique. Une pétition a été lancée visant à le faire démissionner de son poste. Mercredi, il a enfin brisé le silence.
Face à la pétition demandant sa démission et aux affaires d’attouchement commises par un curé de sa paroisse sur des mineurs, le cardinal Philippe Barbarin a réagi mercredi auprès de ses proches. Il a évoqué des "tristes affaires".
Après la lettre du pontife Argentin de mettre fin à "la culture de l’abus", le prêtre du diocèse de Valence, père Vignon, a lancé une pétition pour la démission de l’archevêque. Mercredi, 21 000 signatures ont été récoltées.
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L’évêque auxiliaire Emmanuel Gobilliard, au diocèse de Lyon, a indiqué que personne ne devrait accuser quelqu’un avant la justice. "Dans l’Église, souvent, on a vécu une certaine loi du silence, on a empêché que la justice soit faite. Aujourd’hui, il faut ouvrir les portes à la justice", a-t-il déclaré mercredi sur BFMTV.
De son côté, le porte-parole de la Conférence des évêques de France Vincent Neymon est revenu sur cette pétition en avouant que la démission n’était pas la réponse. "Ce n’est pas une pétition, ce n’est même pas une décision de justice qui provoquerait la démission du cardinal Barbarin si une démission doit avoir lieu. C’est lui-même qui décidera, en accord avec le pape (...) Ce n’est pas la démission du cardinal Barbarin qui va régler quelque chose par rapport à tout ça.", a-t-il poursuivi au micro de BFMTV.
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(Source : BFM TV)