La mise en vente des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants a provoqué la polémique en août 2020. Cette affaire est portée devant le tribunal et Amazon est jugé ce lundi 9 mai.
Des poupées sexuelles à l’effigie d’enfants ont été mises en vente sur le site d’Amazon en août 2020. La commercialisation de ces objets, entrant dans la catégorie sex-toys, a suscité la polémique.
Plusieurs associations de lutte contre la pédocriminalité ont vivement critiqué cette mise en vente. Le géant Américain a décidé ainsi, de retirer rapidement ces poupées en s’engageant "à rester vigilant", selon le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet.
La fédération d’associations La Voix de l’enfant a déposé une plainte à la suite de cette affaire. Dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), Amazon est jugé ce lundi 9 mai, rapporte Le Parisien, relayé par le journal Le Figaro. Il s’agit d’une procédure permettant de juger rapidement l’auteur d’une infraction si celui-ci reconnaît les faits qui lui sont reprochés. La Voix de l’enfant a contesté le choix de cette procédure, puisqu’elle y voit une volonté de "juger rapidement et en catimini" cette affaire sensible, d’après les propos tenus par l’avocat de l’association et rapportés le quotidien.
D’après l’avocat, l’association espère que ce procès puisse susciter un débat et que "l’opinion publique puisse s’émouvoir". Les faits poursuivis conduisent à "une totale banalisation de la sexualisation des enfants" au point d’en faire ni plus ni moins que des objets sexuels, ce qu’ils sont quand ils subissent des violences sexuelles réelles.
Le journal rappelle que les "poupées d’amour" en silicone se voulaient les plus réalistes. Elles étaient vendues entre 100 et 1 000 euros. "Vierges vaginales et anales à poitrine plate, offrant un toucher soyeux […] sans différence avec la vraie chair", a indiqué la légende.
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