Interrogées sur ces nouvelles instructions, les avocates de PPDA ont déclaré qu’elles ne feraient "aucun commentaire". Elles ont souligné que les accusations relayées dans la presse proviennent de plaignantes dont les affaires avaient déjà été classées sans suite.
Dans le cadre de la procédure judiciaire visant Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), cinq nouvelles instructions ont été ouvertes pour viols et viols aggravés. Cette procédure fait suite au dépôt de nouvelles plaintes avec constitution de partie civile après que les plaintes initiales aient été classées sans suite pour prescription. L’information confirmée par le parquet de Nanterre a été relayée par Franceinfo le 31 juillet, confirmant une information de Libération .L’avocate des plaignantes, Corinne Herrmann, a précisé que les faits dénoncés par ces cinq personnes avaient été précédemment classés sans suite par le parquet de Nanterre pour cause de prescription. Le 19 juillet, deux juges d’instruction ont été saisis pour enquêter sur ces cinq nouveaux dossiers, après que le parquet ait requis leur saisine le 4 juillet.
La journaliste Hélène Devynck, l’une des plaignantes, a affirmé sur X qu’elle faisait partie des cinq femmes. Elle a accusé PPDA de viol dans son livre "Impunité" publié en 2022. Une autre plaignante, Marie-Laure Eude-Delattre, a déclaré que sa plainte avait déclenché une seconde enquête dans ce dossier lié au mouvement #MeToo en France. Elle reproche à PPDA de l’avoir violée lors du Festival de Cannes en 1985. Ces nouvelles plaintes mettent en avant la notion de "sérialité" pour contourner la prescription. Selon cette notion, des faits anciens peuvent être liés à des faits plus récents s’ils sont commis par le même auteur avec le même mode opératoire. Marie-Laure Eude-Delattre explique que cette démarche vise à lutter contre l’impunité, tandis que Stéphanie Khayat, une autre plaignante, a assuré que Patrick Poivre d’Arvor l’a violée dans son bureau en 1994 et 1997.
La mise en examen de Patrick Poivre d’Arvor date du 19 décembre 2023 après la plainte de Florence Porcel. L’ancien présentateur de TF1, qui nie les accusations, a été interrogé plusieurs fois par les enquêteurs. Une première enquête avait été classée sans suite en juin 2021 principalement en raison de la prescription des faits. Au micro de Franceinfo, les avocates de PPDA ont indiqué qu’elles ne feraient "aucun commentaire". A leur avis, les accusations relayées dans la presse ne sont pas nouvelles, mais proviennent de plaignantes dont les affaires avaient déjà été classées sans suite.