L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla a été placé en garde à vue ce jeudi, dans le cadre de l’affaire de l’utilisation de passeports diplomatiques. L’enquête est étendue aux infractions de "faux" et "usage de faux."
Alors qu’il doit à nouveau être auditionné par le Sénat, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue ce jeudi 17 janvier, concernant l’affaire de l’obtention et de l’utilisation de passeports diplomatiques.
L’ancien chargée de mission à l’Élysée fait l’objet d’une enquête ouverte le 29 décembre pour "abus de confiance, usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle et exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique."
C’est la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), qui est en charge de cette enquête visant Alexandre Benalla. Depuis le 16 janvier, elle a été étendue pour "infractions de faux, usage de faux et obtention indue d’un document administratif à la suite de la transmission au parquet de Paris par les services de la présidence de la République d’un article 40", d’après le parquet de Paris.
Des passeports utilisés "une vingtaine de fois"
Depuis son licenciement, Alexandre Benalla a employé près d’"une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques, affirme Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de la présidence de la République.
Alexandre Benalla avait gardé son téléphone crypté "secret-défense"
Parmi les passeports évoqués par le Canard Enchainé, deux sont ’diplomatiques’, et ont été restitués le 9 janvier par l’ancien garde du corps de l’Elysée lui-même. Les deux autres sont des passeports de ’service’. Cette information a été révélée par le Canard Enchaîné le jour même où le Sénat s’apprête à auditionner Christophe Castaner et Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président de la République.
>> Notre dossier sur l’affaire Benalla.