Pour pouvoir éclaircir l’affaire des passeports diplomatiques d’Alexandre Benalla, trois cadres de l’Elysée sont convoqués au palais de justice.
Jusqu’ici, l’affaire des passeports diplomatiques et de service d’Alexandre Benalla semble ne pas se terminer. Utilisés lors de ses voyages à l’étranger, ses passeports devraient pourtant être remis lors de son licenciement, a rapporté 20 Minutes.
Pour pouvoir avancer et trouver la vérité, trois hauts responsables de l’Elysée, proches collaborateurs d’Emmanuel Macron sont convoqués au palais de justice mercredi 10 avril.
Réinterrogé par la commission des Lois du Sénat après la révélation de La lettre du Continent et du Monde, l’ancien chargé de mission a évoqué utiliser ces passeports du 1er au 7 août avant de les rendre à l’Elysée fin août.
Pourtant, fin octobre, quelqu’un les lui a rendus pour lui permettre de voyager à nouveau. Se retranchant derrière le secret de l’information judiciaire en cours, Alexandre Benalla ne veut indiquer qui lui avait donné ses passeports ni pourquoi ? Aussi, jusqu’en décembre, il les a utilisés 23 fois pour aller au Tchad, au Maroc, en Israël, ou aux Bahamas.
#Benalla : Il répète encore et encore :
« Ces passeports m’ont été rendus début octobre et ils étaient utilisables. Sans aucune mention. Après, c’est une connerie de ma part de les avoir utilisés... »— Vincent Vantighem (@vvantighem) 21 janvier 2019
Pour pouvoir éclaircir toute cette affaire alors, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, le directeur de cabinet Patrick Strzoda et le chef de cabinet François-Xavier Lauch doivent être entendus. En espérant avoir plus de précision, les juges vont notamment interroger Patrick Strzoda et Alexis Kohler. Ce dernier qui a été aussi pris en flagrant délit de mensonge devant la commission des Lois du Sénat.
En effet, il a assuré avoir été informé de toute l’histoire par Patrick Strzoda. Pourtant, il a été mis au courant par Alexandre Benalla lui-même dès le 2 mai à 9h12 par un échange de messages WhatsApp, selon les informations de 20 Minutes. Dans ces messages, l’ex-chargé de mission de l’Elysée lui parlait alors de la vidéo de la place de la Contrescarpe à Paris. "Même si l’on ne m’identifie pas très nettement, je suis reconnaissable", avait signifié cet échange consulté par 20 Minutes. Ces trois hauts responsables devraient ainsi apporter ce mercredi plus d’explications.
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