Un couple, maltraitant ses 10 enfants dans le Pas-de-Calais, sera jugé en janvier devant le tribunal correctionnel.
Dans un logement, désormais appelé "la maison de l’horreur" au Pas-de-Calais, des policiers ont retrouvé deux enfants de 2 et 5 ans ligotés sur leurs chaises hautes. Visiblement, les petits, appartenant à une fratrie de 10 enfants, ont des soucis d’élocutions et des problèmes pour se mouvoir.
Le père serait âgé de 44 ans et il est garagiste au noir, tandis que la mère de 40 ans est sans emploi. Le couple ayant une situation financière très précaire ne s’occupait pas des plus jeunes enfants. Cette tâche est confiée à l’aîné de la fratrie.
Au micro de RTL, Bryan a relaté l’enfer dans lequel il vit avec ses frères et sœurs. Selon ses dires, son père passait sa journée à fumer et sa mère était toute la journée au téléphone en fumant des cigarettes et en donnant des ordres. Le jeune homme de 21 ans a confié avoir reçu "des coups de poing, des coups de pied, des coups de bâton, de chaussures de sécurité".
"Mes parents savaient comment passer sous l’œil des voisins et des écoles, malgré de nombreux signalements et visites des services sociaux", a souligné Bryan qui souhaite que ses parents "paient pour ce qu’ils ont fait".
La secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, a réagi sur cette affaire de maltraitance infantile. Elle a expliqué que tel ou tel enfant était signalé, mais on ne voyait pas nécessairement la logique entière de la famille. Cette dernière a peut-être mis sa maison en ordre, selon elle, lors d’une visite des services sociaux.
De son côté, Thierry Dran, le procureur de Béthune, a décrit un contexte de misère sociale avec des carences éducatives, des problèmes d’hygiène, de saleté et des violences. Il a annoncé dimanche 4 septembre que le couple serait jugé en janvier prochain devant le tribunal correctionnel.
Les parents sont poursuivis pour "soustraction par ascendant aux obligations légales" et "violences sur mineur de 15 ans par ascendant", sans incapacité totale de travail. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison.
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