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Laurence S. a été jugée aux assises du Pas-de-Calais ce vendredi 1er octobre pour avoir étranglé son mari, après 26 ans de violences conjugales. Les circonstances du meurtre restent encore floues.
L’avocat général a requis vendredi 1er octobre neuf ans de réclusion criminelle à l’encontre de Laurence S. Elle a été jugée aux assises du Pas-de-Calais pour avoir étranglé son mari. Ce dernier lui aurait fait subir des violences conjugales pendant 26 ans de violences conjugales. "Ce quantum élevé marque la gravité de l’acte commis par Laurence S., même sur un individu unanimement détesté", a lancé l’avocat général, André Lourdelle sur le récit du journal Le Figaro.
Le meurtre remonte en avril 2015. Le corps sans vie de Reynald S., 49 ans, a été retrouvé allongé sur le lit conjugal en état de putréfaction. Il est décédé environ une quinzaine de jours avant cette découverte macabre. Sa femme Laurence, 47 ans au moment des faits, est passée aux aveux. Cloîtrée dans l’intervalle à son domicile, elle assure avoir étranglé son époux avec la rallonge du fer à repasser, alors qu’il tentait de l’étouffer avec un oreiller. Dans son récit des faits, elle a également déclaré s’être dégagée et levée du lit pour attraper le câble.
Depuis l’ouverture du procès mercredi, Laurence S. a du mal à retracer les circonstances du meurtre. Le rapport d’autopsie a en effet révélé que les constatations sont incompatibles avec une strangulation à l’aide d’un câble ou d’un lien. Des analyses complémentaires ont été menées sans démontrer des lésions traumatiques expliquant le décès. Si les violences conjugales "ne sont pas contestées ni contestables", ce jour-là, "elle aurait pu prendre la fuite, aller dans la salle de bains pour appeler les secours. Tout autre geste qui lui aurait permis (...) de se soustraire à l’attaque dont elle aurait été victime", a jugé André Lourdelle.
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