Une femme a tenté de s’immoler par le feu sous les fenêtres de la maire Anne Hidalgo. Il s’agit d’un acte désespéré, un dernier SOS pour cette quinquagénaire.
Une femme de 59 ans a essayé de s’immoler par le feu sous les fenêtres de la maire Anne Hidalgo, place de l’Hôtel de Ville mercredi 19 janvier, selon Le Parisien. Le parquet de Paris a affirmé cette information au journal Le Figaro. Cet acte désespéré était un ultime recours, un dernier SOS pour la quinquagénaire face à ses squatteurs. Elle s’est ainsi aspergée d’essence avant de tenter d’allumer un briquet.
Fort heureusement, un équipage de police secours était présent à proximité, et il a réussi à la maîtriser en la plaquant au sol. Alertés, les pompiers ont pris en charge la victime avant de la transporter à l’hôpital.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour rechercher des causes des blessures. La quinquagénaire, inconnue des services de police, travaille comme femme de ménage dans les écoles. Elle a pour objectif d’interpeller la maire de Paris sur sa situation, relate Le Parisien. D’ailleurs, elle aurait déployé une pancarte explicite sur laquelle on peut lire : "Madame Hidalgo ! Aidez-nous ! On vous en supplie. En signant la pétition. Nous avons hérité d’un petit studio à la mort de notre mère en 2018. Un faux locataire occupe les lieux avec sa famille. Nous ne pouvons rien faire. La justice nous laisse tomber".
La victime, nommée Jeannine ainsi que son frère Pascal et sa sœur Monique auraient hérité d’un petit studio, d’une valeur avoisinant les 350 000 euros de leur mère depuis 2018. Il est situé dans le Quartier latin de la capitale.
Pourtant, un homme, sa femme et trois enfants s’y seraient installés à la suite d’un "vrai" locataire sans dire à personne.
Ces squatteurs auraient abusé de la maladie de la propriétaire âgée et sous tutelle pour s’établir illégalement dans le petit appartement.
La famille de la victime aurait enclenché une procédure judiciaire pour une expulsion, en vain. "On est en procédure depuis trois ans. Le père de famille squatteur, naturalisé français récemment, travaillerait et aurait même deux sociétés. Il a aussi pris un avocat", a précisé son frère.
Sa sœur a aussi cité les charges d’immeubles notamment les factures et les travaux à faire. Pour les payer, ils ont pris des crédits.
"On est allés jusqu’à envisager de vendre l’appartement une bouchée de pain à des sociétés qui vendent à prix bradés des appartements squattés. On a eu une offre à 100 000 euros. On a aussi les frais d’avocat", a-t-elle détaillé. En outre, les occupants squatteurs auraient été forcés d’aller habiter ailleurs pendant 15 jours, car de lourds travaux de réfection auraient été lancés dans l’immeuble. Ainsi, la famille de Jeannine a dû leur payer quinze nuits dans un Appart’City. "Cela nous a coûté 3200 euros", a déploré Pascal.
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