Guillaume Delmas (49 ans), présent au Bataclan le 13 novembre 2015, a été obligé de vivre une simulation d’attentat organisée par son entreprise, sans avoir été prévenu au préalable. Le quadragénaire dit "avoir subi un traumatisme" à la suite de cet exercice.
L’entreprise Publicis avait organisé une simulation d’attentat dans ses locaux à Paris, sans prévenir ses employés, en juin 2018. L’initiative était mal prise pars ces derniers, car plusieurs d’entre eux étaient présents au Bataclan, le soir du 13 novembre. Pour rappel, deux salariés avaient, d’ailleurs, péri durant ce terrible drame.
Ce jour-là, Guillaume Delmas, un des employés du groupe Publicis et rescapé du Bataclan, arrive au travail. Mais en rejoignant son bureau, il fait face à un pseudo-terroriste équipé d’un Kalachnikov au couloir. "Cela a réveillé la peur et mon traumatisme", a confié le quadragénaire, selon les propos rapportés par Franceinfo. Il a affirmé l’avoir vécu "comme si ça recommençait".
L’homme a ensuite su qu’il s’agissait d’une mise en scène et que c’était une fausse Kalachnikov, un faux terroriste. Mais il a assuré que la direction de l’entreprise ne l’avait pas prévenu de cet exercice de sécurité. A la suite d’une expertise médicale, Guillaume Delmas est en arrêt maladie depuis le 5 juillet 2018. Souffrant de "stress post-traumatique compliqué d’un épisode majeur", il suit une thérapie et prend aujourd’hui des antidépresseurs.
Guillaume Delmas estime que "le minimum d’humanité, c’est de prévenir les rescapés qui continuent à bosser dans les locaux". Soulignant avoir subi un traumatisme à la suite de cet exercice de sécurité, il a décidé de poursuivre son employeur en justice. Il veut que l’entreprise résilie son contrat de travail, mais réclame en outre une indemnisation à la hauteur du préjudice moral causé par la simulation d’attentat.
>>> Consulter plus d’articles de faits divers en France.