Un trentenaire a été interpellé jeudi 30 avril à Saint-Denis pour "un état d’ivresse manifeste". Il est décédé au commissariat de Saint-Denis dans la nuit du jeudi à vendredi 1er mai.
Après son interpellation pour "état d’ivresse manifeste", un homme de 31 ans a été conduit au commissariat de Saint-Denis. Le trentenaire, ne pouvant pas être placé en garde à vue à cause de son état, a alors été admis en cellule de dégrisement.
Un médecin est passé au centre de police pour examiner le mis en cause. À 18h55 (heure métropolitaine), il a délivré un certificat de non-admission qui a notamment indiqué qu’aucune hospitalisation n’a été nécessaire.
Selon le code de santé publique, l’action médicale assure en l’occurrence la "compatibilité de la rétention dans une chambre de sûreté (cellule, NDLR) jusqu’à ce que la personne ait recouvré la raison". Dans la foulée, le certificat médical n’engagera pas la responsabilité de la police en cas de complication médicale survenue durant une rétention. Mais, vers 1h30 (heure locale), le trentenaire est décédé. Le parquet de Bobigny a annoncé qu’une enquête, confiée au commissariat de Saint-Denis, a été ouverte pour recherche des causes de la mort.
Dans un communiqué collectif "Désarmons-les", une organisation qui lutte contre les violences d’Etat, a évoqué cet incident. Mais, la famille de la victime, qui désapprouvait les termes du texte, a exigé le retrait de la publication.
Pour sa défense, le collectif a expliqué que son communiqué n’a rien affirmé, mais émis des hypothèses légitimes lorsqu’une personne meurt aux mains de policiers. Il a aussi ajouté : "Nous avons fait bien attention de n’incriminer personne, ni même les policiers", rapporte le journal Le Parisien.
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