L’homme âgé de 50 ans a reconnu les échanges avec une fillette de 10 ans sur les réseaux sociaux ainsi que la possession de nombreux fichiers pédopornographiques.
Le 24 novembre 2021, la mère de famille s’est rendue au commissariat de Tourcoing (Nord), car sa fille de 10 ans est entrée en contact avec un adulte sur les réseaux sociaux. Ce dernier a réussi à obtenir des photos de la petite dénudée, et même à lui faire faire des actes sexuels immortalisés par la caméra de l’ordinateur. L’individu lui a envoyé des photos et des vidéos de lui dans des positions scabreuses.
Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Paris, car l’adresse IP du suspect a mené à un appartement dans le 11e arrondissement de la capitale.
Des éléments de la police ont effectué une première opération chez cet homme, graphiste de fonction, en juin 2022. Il a été placé en garde à vue et son matériel informatique a été saisi pour être exploité. Le suspect a été par la suite remis en liberté alors que les enquêteurs ont mené des recherches techniques sur ses supports informatiques.
Lundi 22 janvier, soit trois ans après l’ouverture de l’enquête, l’homme a été placé en garde à vue pour des faits de corruption de mineur par voie électronique. Les spécialistes ont mis en évidence la présence de 608 images pédophiles et 164 vidéos pédopornographiques mettant en scène des enfants âgés de 2 à 15 ans. Selon un magistrat, ces images n’ont rien de virtuel, "ce sont de vrais enfants qui sont violés pour le plaisir de pervers qui échangent ces fichiers".
Le graphiste a été convoqué dans les locaux de la PJ à la porte de Clichy avant de tout avouer. "Le quinquagénaire reconnaît les échanges avec l’enfant, dont il connaissait parfaitement l’âge, comme la possession des nombreux fichiers pédopornographiques", a souligné une source proche du dossier. Il a été déféré devant le parquet qui devait ordonner une convocation avec reconnaissance de culpabilité.
A noter que l’homme a été inscrit au fichier des délinquants sexuels et la suite de la procédure passera certainement par un suivi d’ordre psychologique.
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