Un avocat d’un cabinet de renom à Paris a écopé, jeudi 8 juillet, d’un an de prison avec sursis. Il doit en outre verser des dommages et intérêts.
Jeudi 8 juillet, Patrick T., un avocat d’un cabinet renommé de Paris, a comparu devant le tribunal pour "voyeurisme par personne abusant de l’autorité" et "atteinte à l’intimité de la vie privée". L’homme a été condamné à un an de prison avec sursis, comme l’avait réclamé le parquet. Il est également contraint de verser des dommages et intérêts allant jusqu’à 4 000 euros à chacune des victimes.
Patrick T. était en effet accusé d’avoir filmé sous les jupes d’une stagiaire du cabinet et de deux jeunes collaboratrices. La première avait déposé une plainte à son encontre en août 2019.
Alors que la stagiaire se trouvait dans le bureau du mis en cause, ce dernier lui aurait demandé de venir de l’autre côté de son bureau pour taper elle-même sur son ordinateur le nom du master qu’elle comptait intégrer. Il aurait alors profité de ce moment pour filmer sous sa jupe. Selon l’information relayée par Le Parisien, la jeune femme aurait été interpellée par le bruit émis par le déclenchement de l’enregistrement vidéo. "Je me suis retournée, je l’ai vu les bras tendus entre mes jambes avec son téléphone face au plafond", a-t-elle confié.
"Sonnée", la stagiaire est sortie du bureau de l’avocat pour dénoncer les faits. Sa plainte a permis à deux autres jeunes femmes, anciennes collaboratrices du cabinet, de sortir de leur silence. Elles ont révélé avoir vécu des scènes pareilles en 2014, rapporte le média francilien.
"Quand on m’a recontactée en 2019, je me suis sentie le devoir de témoigner par soutien à l’égard de Rym", a indiqué l’une d’elles. "Je sais ce que j’ai vécu, je l’ai dit dès le premier jour... Je suis là pour dire la vérité et que ça ne se reproduise pas", a déclaré l’autre. Lors de la première audience, le 8 janvier, Patrick T. a cependant nié. Il a été soutenu par plusieurs de ses confrères et collaborateurs lors de sa deuxième audience. Evoquant un complot orchestré par son ancien cabinet, l’un d’entre eux a assuré n’avoir "jamais constaté aucun geste déplacé" chez l’avocat.