Des milliers d’Iraniens vivant en France ont manifesté à Paris, dimanche, pour protester contre la répression par le pouvoir en Iran. La mobilisation a dégénéré.
Pour la deuxième journée consécutive, une manifestation s’est tenue à Paris dimanche pour protester contre la répression des manifestations en Iran. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale pour dénoncer la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans. Son décès est survenu en garde à vue après son arrestation à Téhéran le 13 septembre par la police des mœurs pour "port de vêtements inappropriés". "Au vu de ce qui se passe actuellement, nous Iraniens, nous sommes vraiment mobilisés, nous devons réagir étant donné que nous sommes loin de notre patrie, notre pays", a déclaré une manifestante franco-iranienne sur les propos relayés par Le Point.
Selon la préfecture de police de Paris, "4 000 personnes" étaient rassemblées place d’Iéna. Face aux manifestants qui cherchaient à atteindre l’ambassade de la République islamique, la police française a fait usage de gaz lacrymogènes. Une personne a été arrêtée pour "outrage et rébellion" et un policier a été légèrement blessé, a souligné la préfecture. Les participants dénoncent surtout l’attitude du président français Emmanuel Macron d’avoir serré la main de son homologue iranien Ebrahim Raïssi lors de leur rencontre le 20 septembre en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York. Une poignée de main qui portait notamment sur une relance de l’accord international sur le programme nucléaire de Téhéran
Un autre rassemblement organisé à Londres près de l’ambassade d’Iran a également dégénéré. Le bilan de la police fait état d’au moins cinq membres des forces de l’ordre hospitalisés, notamment pour des fractures. La police britannique a également arrêté 12 personnes pour participation à des désordres violents. En Iran, au moins 41 personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été arrêtées depuis l’annonce du décès de Mahsa Amini.
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