Illustration - GILE Michel/SIPA
Le corps sans vie de Lola, une collégienne de 12 ans, a été retrouvé dans une malle à Paris. L’enquête avance à grands pas.
Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans en lien avec un viol, commis avec actes de torture et de barbarie et recel de cadavres.
Le parquet de Paris a annoncé cette décision après la découverte du corps sans vie de Lola, 12 ans, dans une malle vendredi soir. Six personnes ont été placées en garde à vue dans cette affaire.
Une source proche de l’enquête a indiqué à BFMTV que deux d’entre elles ont été présentées à un juge, dont la principale suspecte. Il s’agit de la jeune femme qui a été vue en train de transporter la caisse en plastique dans laquelle se trouvait le corps de collégienne. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.
Peu après 15 heures vendredi, le père a cherché sa fille, puisqu’il s’inquiétait de son absence.
Il a visionné les images de vidéosurveillance de son immeuble et a vu une jeune femme avec elle. Cependant, la collégienne n’avait pas l’air d’être rassurée.
La mère de la petite victime a décidé de se rendre au commissariat pour signaler sa disparition. Les éléments de la Brigade de protection des mineurs se sont rendus sur place avec un chien pisteur.
Peu après 23 heures, un SDF a signalé à la police qu’il a découvert une caisse dans laquelle se trouvait le corps sans vie de l’enfant dans la cour intérieure de l’immeuble où réside la famille de Lola.
Une autopsie a été réalisée samedi et les résultats ont montré que la victime était morte asphyxiée, selon une source proche de l’enquête. Les premières constatations ont fait état de blessures importantes au cou.
Son corps était dissimulé sous une couverture, dans la caisse en plastique et des sortes de post-it avec les chiffres "1" et "0" ont été découverts posés sur ses pieds.
A ce stade, l’endroit où le meurtre a été commis reste inconnu. Des objets laissant penser au meurtre ont été retrouvés au 3e sous-sol de la résidence familiale. Entre autres, on peut citer du scotch, un cutter et des traces de sang.
La jeune femme de 24 ans, arrêtée à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) samedi matin, est suspectée d’avoir agi seule au moment des faits. Selon la chaîne, des témoins l’auraient vu transportant la caisse en plastique contenant le corps de la collégienne.
Une source proche du dossier a noté qu’elle pourrait être atteinte de troubles psychiques. Effectivement, son comportement a été perçu comme étrange, d’après des différents témoignages recueillis sur place par la chaîne.
La jeune femme a toutefois, tenu un discours cohérent lors de sa gare à vue. Elle pourrait donc être tenue pénalement responsable, mais cela doit être confirmé par des expertises psychiatriques. Une autre personne a relaté avoir vu la suspecte en train de remonter la rue en hurlant alors qu’elle était en chaussettes. Selon ses dires, la suspecte tenait son téléphone à la main en disant "Il l’a fait ! Il l’a fait ! Il l’a fait !",
La sœur de la principale suspecte a été également placée en garde à vue. Un ami de la suspecte va également être présenté à un juge ce lundi pour une éventuelle mise en examen. Agé d’une quarantaine d’années, il est soupçonné d’avoir aidé la jeune fille à transporter le corps de l’enfant. En revanche, la thèse du trafic d’organes, évoquée le week-end dernier aurait été écartée.
Deux hommes ont été relâchés samedi : le SDF qui a découvert la caisse en plastique, et un homme prénommé Karim qui a été en contact avec la principale suspecte et qui l’a aidée à transporter la caisse.
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