Le suicide de Lucas, un collégien victime de harcèlement homophobe, a bouleversé toute la France. Interpellé mercredi par la sénatrice Mélanie Vogel sur le sujet au Sénat, le ministre de l’Éducation nationale s’est montré très ému. Il était au bord des larmes.
Victime de harcèlement à l’école, Lucas, un adolescent de 13 ans s’est donné la mort le 7 janvier au domicile de sa famille à Golbey (Vosges). Le collégien était harcelé dans son établissement parce qu’il était homosexuel. Les faits ont été signalés, mais aucune plainte n’avait été déposée. "Il n’y a pas eu d’enquête récente pour des faits de harcèlement dans ce collège", a indiqué vendredi le procureur de la République d’Épinal.
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Lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, la sénatrice Mélanie Vogel est revenue mercredi sur le suicide de Lucas. Interrogé sur le sujet, le ministre de l’Education nationale était extrêmement ému. "Que voulez-vous que je vous dise ?", a-t-il réagi, ajoutant : "Quand un enfant met fin à ses jours il n’y a pas de mots". En exprimant son émotion sur ce drame, qui a bouleversé la France entière, Pap Ndiaye était au bord des larmes.
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Le ministre a profité de sa prise de parole pour adresser ses "pensées les plus émues" aux proches du jeune garçon, moqué par les élèves de son établissement scolaire. "Ce drame montre à quel point la lutte contre le harcèlement scolaire, la lutte contre l’homophobie, qui tue, doit demeurer une priorité du gouvernement", selon M. Ndiaye.