Sur le chemin du retour, des supporters de Nîmes ont été gazés et grenadés par des membres des forces de l’ordre, samedi 21 décembre. Le parquet de Nîmes a décidé d’ouvrir une enquête, ce lundi.
Sur le récit de France Bleu, Sputnik a informé que des supporters de Nîmes ont été gazés et grenadés par des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) alors qu’ils venaient assister à la rencontre face à l’Olympique de Marseille. Les échauffourées ont éclaté, samedi 21 décembre, quand 450 supporters nîmois, répartis dans huit bus, étaient en route pour le stade Vélodrome. Pourtant, seulement 200 ont été autorisés à faire ce déplacement, suivant un arrêté préfectoral des Bouches-du-Rhône.
Les forces de l’ordre les ont alors interceptés, à hauteur de Lançon-Provence et ces dernières ont immobilisé les véhicules, sur une aire d’autoroute, pendant 2 heures. Selon les informations des médias, les autorités les ont escortés jusqu’à Nîmes avant de subitement arrêter le cortège pour intervenir, et puis la situation a dégénéré.
Un jeune homme cité par le quotidien a filmé cette scène de violences policières sur la route de retour. Il a ainsi, relaté qu’ils se sont arrêtés en "plein milieu de l’autoroute" avant que les forces n’interviennent. "Le chauffeur du bus des ’Gladiators’ (groupe de supporters nîmois), a fait des appels de phare aux policiers pour leur demander de rouler plus vite, car c’était dangereux", a-t-il relaté.
Il a par la suite ajouté que les CRS se sont arrêtés et sont montés à bord du bus. Ils ont "gazé le chauffeur et ont lancé à l’intérieur une grenade de désencerclement", a-t-il poursuivi. Selon lui, aucun signe virulent des supporters n’a été constaté. Pourtant, les CRS ont avancé et lancé des gaz.
Un autre supporter a signifié qu’il a reçu une grenade au pied alors que quelques secondes avant, il était à côté d’une petite fille. "C’est terrifiant de voir ça aujourd’hui en France, à la veille de 2020", a-t-il clamé. Une autre vidéo publiée sur Twitter permet de voir l’utilisation de gaz lacrymogènes contre des supporters nîmois. Elle montre également des enfants en pleurs. Ces supporters du Nîmes Olympique, dont des personnes âgées, des femmes et des enfants, ont fortement dénoncé ces violences policières et ils envisagent de porter plainte.
Les images parlent d’elles mêmes. ( tout ça en plein milieu de l’autoroute, c des malades mentaux) pic.twitter.com/TFHFnMBHxs
— Embarek🐊 (@EmbaSTBZ) 21 décembre 2019