Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Un événement exceptionnel s’est produit à Nogent-sur-Oise le 9 février dernier. Une jeune femme de 22 ans a survécu après 4 heures de massage cardiaque.
Une jeune femme, âgée de 22 ans, a survécu à un arrêt cardiaque et à une hypothermie sévère après quatre heures de réanimation intensive, rapporte Le Parisien vendredi 21 mars.
Ces faits rarissimes qui se sont produits le 9 février dernier ont profondément marqué les médecins du Groupe hospitalier public sud de l’Oise, selon BFMTV. "Nous n’avions jamais vu cela", a affirmé la docteure Estelle Renaud, cheffe de structure du service réanimation. Selon elle, aucune publication scientifique similaire n’a été trouvée. "Ce n’est pas impossible que d’autres cas existent, mais c’est extrêmement rare", a-t-elle précisé.
La patiente est retrouvée inerte dans une rue de Nogent-sur-Oise, alors que la température extérieure n’atteignait que 3°C. Son corps a affiché une température de 25°C, bien en dessous des 37°C habituels.
Alertés, les sapeurs-pompiers se sont dépêchés sur les lieux. Victime d’un arrêt cardiaque, la jeune femme a reçu un massage cardiaque sur place, avec injection d’adrénaline. Les secouristes ont par la suite utilisé un défibrillateur plus de 40 fois, un chiffre bien au-delà de la moyenne habituelle. "En général, on va jusqu’à 10 ou 15 tentatives", a expliqué la Dr Estelle Renaud. Malgré tous ces efforts, la patiente est restée inconsciente et conduite aux urgences.
A l’hôpital, une machine a pris le relais pour assurer les massages cardiaques, tandis que les médecins poursuivent les tentatives de réanimation : défibrillateur et piqûres d’adrénaline. Pourtant, aucune réaction n’a été constatée.
Après deux heures supplémentaires, la température corporelle a atteint 32°C. C’est à ce moment-là que la patiente a ouvert les yeux, au grand étonnement de l’équipe médicale. "C’était incroyable", se souvient la Dr Estelle Renaud, encore émue. Contre toute attente, la jeune femme ne souffre d’aucune séquelle neurologique. Selon la médecin, c’est l’hypothermie elle-même qui l’aurait protégée : "Le corps entre en hibernation, ce qui préserve le cerveau".
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