Un bébé, né en février 2023, a reçu la lettre "M" comme deuxième prénom. L’officier d’état civil a transmis un signalement au procureur de la République de Beauvais.
Les parents d’un bébé, né à la maternité de l’hôpital de Beauvais (Oise), ont décidé de l’appeler "M" en guise de deuxième prénom. Ils ont choisi cette lettre en "référence au chanteur Matthieu Chedid dit ’M’", selon Le Courrier Picard.
Le service d’état civil de la mairie a contacté les parents pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’erreur, rapporte BFMTV. "Il n’y en avait pas. Nous avons donc enregistré le petit à l’état civil", a-t-il indiqué.
Toutefois, l’officier a transmis un signalement au procureur de la République de Beauvais, car ce prénom semblait possiblement "contraire à l’intérêt de l’enfant".
Vendredi 26 janvier, le procureur Frédéric Trinh a annoncé avoir saisi le juge aux affaires familiales au sujet de ce petit garçon prénommé "M". Il ordonnera ou non la suppression du prénom sur les registres de l’état civil et attribuera un prénom à l’enfant si les parents ne lui en choisissent pas un autre.
Selon le service public, les parents sont dans l’obligation de respecter un certain nombre de règles au moment de la déclaration de naissance de leur enfant à l’officier d’état civil. Un texte stipule notamment que le prénom, seul ou associé au nom de famille, "ne doit pas être contraire à l’intérêt de l’enfant". Dans le cas contraire, l’officier est en mesure d’avertir le procureur de la République qui peut saisir le juge aux affaires familiales.
Concernant le prénom "M", il peut être préjudiciable, a estimé le service d’état civil. Pour rappel, en 2012, la Cour d’appel d’Amiens (Somme) avait interdit à des parents de prénommer leur enfant "MJ", né en mai 2010.
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