Un quinquagénaire a écopé de quatre mois d’emprisonnement avec sursis probatoire. Le tribunal de Senlis a dévoilé le verdict, le 30 mai dernier. Il devra couper tout contact avec son ex-épouse qu’il avait inondé de textos.
L’histoire commence en 2022. Dans l’Oise, un homme de 59 ans, séparé de sa femme, va commettre un geste insensé. Mariés depuis plus de 30 ans, l’annonce d’un futur divorce lui a fait perdre l’équilibre. Thomas va mal depuis 2009 à la mort de son père. Il noie son chagrin dans l’alcool et son union a fait les frais. Son épouse n’en peut plus et annonce son désir de le quitter. Bousculé par la rupture au mois de juillet 2022, le quinquagénaire dérape.
Sa femme est noyée par ses SMS, il exprime des regrets et demande pardon au début. Ensuite, la dérive arrive, le mari éconduit insulte parce que sa dulcinée ne répond pas. Oppressée par ces textos en grand nombre, elle dépose plainte pour harcèlement moral. Ces dispositions ne font pas peur à Thomas qui recommence l’envoi de message. La fréquence des sms augmente allant jusqu’à 130 dans la journée à n’importe quelle heure. Au total, sa femme a reçu 6 459 textos de sa part en six mois. Elle obtient une ITT de quatre jours à cause de cet harcèlement téléphonique.
L’habitant de Pont-Sainte-Maxence se retrouve devant le tribunal correctionnel et il est soumis à un contrôle judiciaire. Les sms s’arrêtent enfin en janvier 2023. Face aux magistrats, il se justifie : « Je ne souhaitais pas divorcer. Je voulais avoir une discussion avec elle et c’est le seul moyen que j’avais pour entrer en contact. Je ne pensais pas lui faire peur à ce point ».
A cause de son attitude et la boisson, le père de famille a perdu sa famille. Ses enfants ont coupé les ponts avec lui. Thomas a exprimé de vifs regrets « J’aime mon épouse je suis très triste de ne plus être avec elle. Je regrette amèrement toute cette situation, je ne pensais pas lui faire autant de mal ».
Son divorce est presque acté et Thomas a pris conscience de ses erreurs. Le procureur de la République énonce les faits : « Il a persisté dans son harcèlement malgré plusieurs plaintes et procédures engagées, ce qui a eu un effet destructeur sur la victime ». Durant son sursis probatoire, Thomas doit suivre quelques règles comme les soins psychologiques et l’arrêt total de tout contact avec son ancienne compagne.