Malgré les conditions météorologiques difficiles et les risques encourus, de nombreux migrants continuent de tenter la traversée de la Manche. Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 janvier 2025, plusieurs opérations de sauvetage ont été menées.
Les équipes de secours ont été mobilisées à plusieurs reprises dans la nuit pour porter assistance à des embarcations en détresse. Ces actions ont permis de secourir 99 migrants tentant de rejoindre l’Angleterre.
Ces passagers clandestins, partis du littoral nord de la France, ont essayé de se diriger vers les côtes britanniques à bord de petits bateaux. Ils bravent les risques liés à la météo hivernale et font fi de l’état de leurs moyens de transports.
Dans le secteur de la plage de la Huchette, entre Gravelines et Calais, 58 migrants ont été récupérés grâce au remorqueur Abeille Normandie. Cette opération a été lancée après un signalement d’Utopia 56, une association d’aide aux exilés. Bien que des chutes à la mer ont été redoutées, aucune personne n’a été retrouvée dans l’eau. Les personnes en détresse ont demandé assistance et ont été ramenés à Boulogne-sur-Mer, où ils ont reçu une prise en charge.
Parallèlement, une autre intervention s’est déroulée au large de Malo-les-Bains, dans le département du Nord. Alerté par le centre régional de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez, le navire de secours Ridens, affrété par l’État, a emmené 41 voyageurs présents à bord d’une embarcation en difficulté. D’autres passagers ont poursuivi leur route vers l’Angleterre. Les personnes secourues ont été conduites à Calais, où elles ont été accueillies.
Malgré les conditions météorologiques hivernales, ces tentatives de traversée restent fréquentes. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) a souligné le nombre élevé de départs recensés cette nuit-là.
Ces traversées, souvent effectuées dans des embarcations précaires, mettent en danger la vie des migrants, mobilisant régulièrement les services de secours français. "Compte tenu des risques de chute à la mer ou de blessures encourues par les personnes dans l’hypothèse d’une intervention contrainte des moyens de secours français, le choix est fait de les laisser poursuivre leur route, tout en assurant un suivi de leur traversée ", indique la préfecture.