La justice a reconnu une faute du laboratoire pharmaceutique Merck qui a été condamné à verser 1 000 euros à chaque plaignant.
Jeudi 25 juin, la Cour d’appel de Lyon a reconnu que Merck avait commis "une faute" lorsqu’il a changé la formule de son traitement Levothyrox. Face à la presse, Me Christophe Leguevaques, avocat des plaignants a annoncé que la Cour "a déclaré recevable l’appel des parties civiles et (...) a retenu que la société Merck avait commis une faute". Par conséquent, au titre du "préjudice moral", elle a leur a octroyé 1 000 euros par personne, selon BFMTV.
Durant le procès, Merck a gardé la même ligne de défense. Le laboratoire pharmaceutique a réaffirmé qu’il ne pouvait pas informer directement les patients. Cette pratique est interdite par la loi, a-t-il martelé.
Florent Bensadoun, directeur juridique de Merck, a estimé que cette décision est "totalement incompréhensible" et a annoncé que l’entreprise allait se pourvoir en cassation.
Les utilisateurs ont accusé que le nouveau Levothyrox a provoqué de multiples effets secondaires. C’est pour cette raison que plusieurs milliers de personnes ont déposé plainte. Pourtant, en première instance, les plaignants ont été déboutés, car les juges lyonnais ont écarté toute faute de Merck dans le lancement du médicament en 2017.
Après cette décision, quelque 800 utilisateurs ont abandonné la procédure alors que 3 329 plaignants ont décidé de continuer leur combat en appel. Ils ont ainsi réclamé une indemnisation de 10 000 euros par personne, soit 33 millions d’euros au total.
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