Des manifestants ont voulu empêcher la reprise d’une usine de traitement du nickel du brésilien Vale, en Nouvelle-Calédonie. Des violences ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les protestataires.
Nouméa, chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie, a été le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et des manifestants, lundi 7 décembre. Ces derniers veulent empêcher la reprise d’une usine de traitement du nickel, du groupe brésilien Vale, par un consortium calédonien et international, informe RTL.
Les violences ont débuté aux abords du bateau transportant les salariés de Vale, vers le site de l’usine dans le sud de l’archipel. Environ une centaine de manifestants ont rompu les amarres, selon les médias locaux. Le navire a été menacé de s’échouer sur des rochers, mais fort heureusement, les secours en mer l’ont pu récupérer.
Les forces de l’ordre ont, par la suite, lancé des grenades lacrymogènes après les jets de pierres, les entraves à la circulation et les pneus enflammés par les manifestants. Ces derniers ont incendié des voitures et des palettes de bois. Selon le haut-commissariat de la République, un gendarme a été blessé. Plusieurs axes ont été barrés à la circulation, provoquant d’importants embouteillages.
Par ailleurs, la tension est aussi très vive sur le site de l’usine, les routes d’accès y sont bloquées. Lors de précédentes échauffourées, 6 gendarmes ont été blessés, dimanche, dont 2 ont été soignés à l’hôpital.
Les manifestants sont membres du collectif "Usine du sud : usine pays", de l’Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN) et de la coalition indépendantiste FLNKS. L’entreprise pourrait revenir à un consortium calédonien et international mené par Trafigura. Selon la chaîne, cette reprise est soutenue par le parti non-indépendantiste majoritaire.
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