Les récents chiffres publiés lundi 7 octobre révèlent l’impact des émeutes de mai 2024 sur l’économie de la Nouvelle-Calédonie.
Près de cinq mois après le début des heurts, la Nouvelle-Calédonie fait face à des conséquences économiques sévères. Selon l’Institut de la statistique et des études économiques (Insee), 6 000 emplois ont été supprimés et 29 % des salariés du secteur privé sont désormais en chômage partiel. Ces données, publiées le 7 octobre, représentent les premiers résultats officiels concernant le chômage depuis le début des émeutes.
Dans une note de conjoncture fondée sur les informations disponibles au 31 août, l’Insee a chiffré à 6 000 le nombre de postes perdus depuis le début de la révolte, qui a commencé le 13 mai avec le dégel du corps électoral. Ce mouvement a causé des destructions importantes au sein de l’économie locale, particulièrement à Nouméa. Bien que ces chiffres soient encore préliminaires, l’institut a indiqué qu’en août, 4 929 personnes étaient indemnisées au titre du chômage total, représentant 7,4 % des salariés recensés en mars. De plus, 19 330 personnes ont bénéficié du chômage partiel, soit 29 % de l’effectif salarié avant la crise.
L’Insee précise que près de la moitié des entreprises de la Nouvelle-Calédonie ont demandé un chômage partiel en raison des violences. Cette situation est aggravée par une hausse des prix, qui met à mal les foyers les plus vulnérables. Entre mai et août, l’indice des prix alimentaires a augmenté de 4,3 %.
Déjà considérée comme l’une des régions les plus chères de France et des collectivités d’Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie affichait un écart de prix de plus de 30 % par rapport à la métropole en 2022. L’Insee met également en lumière la chute de l’extraction minière et de la production de nickel, la principale ressource naturelle de l’archipel. En août, l’extraction n’a atteint que 545 770 tonnes, contre 1,8 million de tonnes en août 2023. Sur les neuf premiers mois de l’année, la production totale s’élève à 5,3 millions de tonnes, alors qu’elle était de 13,2 millions de tonnes à la même période l’an dernier.
Source : Lefigaro.fr