Damien Abad, nouveau ministre des Solidarités, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est de nouveau accusé par une autre femme de tentative de viol, révèle Mediapart. Les faits remonteraient à 2010.
Mardi 14 juin, le site d’investigation Mediapart rapporte de nouveaux témoignages mettant en cause le nouveau ministre des Solidarités. Parmi eux, une élue centriste assure avoir subi une tentative de viol en 2010. Selon les médias français comme Le Parisien, Damien Abad, déjà accusé par deux femmes de violences sexuelles, a dénoncé le "calendrier soigneusement choisi de ces publications" et la "partialité" de l’enquête de Mediapart, qui a une motivation "politique", estime-t-il.
En ce qui concerne les "allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement", appuie M. Abad celui qui brigue un nouveau mandat de député dans l’Ain.
L’élue centriste qui a pris comme pseudonyme de Laetitia a affirmé au site d’investigation : "si je parle, c’est pour que ça s’arrête, qu’il ne puisse pas recommencer". Dans son témoignage, elle explique avoir essayé d’"oublier tout ça", durant 10 ans, mais que les récits des deux autres femmes sur des faits présumés de viols qui remontent à 2010 et 2011, et publiés par Mediapart en mai dernier, lui a fait ressentir de la "culpabilité". Damien Abad avait fortement démenti ces accusations, en évoquant son handicap : "il m’est impossible physiquement de commettre les actes décrits".
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La troisième femme se souvient…
Laetitia se souvient d’un climat "malsain" et sexiste à la fédération des Jeunes Centristes de son département, dont elle était la présidente. Damien Abad, venait d’être élu député européen. "Ça a vrillé. Il est tombé dans un sentiment de toute-puissance et d’impunité permanentes", assure-t-elle. L’élu serait alors devenu "collant".
Lors d’une soirée chez Damien Abad, ce dernier aurait offert à Laetitia un verre au fond duquel elle affirme avoir "vu quelque chose". Partie aux toilettes pour se racler la gorge, l’homme l’attendait "derrière la porte", l’aurait poussée dans une pièce, lancé des "insanités", et poussé la tête de la femme vers son entrejambe. "Son sexe n’était pas sorti, mais son pantalon était ouvert", fait-elle savoir, affirmant avoir été "surprise" par l’agresseur présumé.
C’est grâce à l’intervention d’un autre invité à la soirée qu’elle a pu se sortir de là, continue Laetitia.
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