Une découverte surprenante a été faite ce dimanche dans le quartier des Liserons à Nice. En effet, les autorités ont trouvé pas moins de quarante moutons entassés dans une pièce exiguë d’un appartement, ne mesurant que 10 m².
Un fait troublant s’est déroulé ce dimanche 25 juin dans la cité des Liserons à l’est de Nice, lorsque des policiers de la Brigade Anticriminalité (BAC) ont découvert ce qui semblait être un "élevage et un abattoir sauvage".
En effet, dans un appartement situé au 8 de l’Impasse, une quarantaine de moutons étaient entassés dans une seule pièce. Une des bêtes avait même été égorgée. Il est important de souligner que cet immeuble, où se trouvait cet abattoir clandestin, appartient au bailleur social Côte d’Azur Habitat (CAH). La pièce en question avait à peine une superficie de 12 ou 13 m².
Selon une source policière, l’opération de police s’est déroulée dans un climat tendu dans le quartier. Deux individus ont été interpellés par la police nationale, comme l’a annoncé Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi en charge de la Sécurité et du Logement, et président de CAH, via un message sur Twitter.
Histoire sordide de fin de week-end : la @PoliceNationale a interpellé aux Liserons 2 individus qui ont fait pénétrer 40 moutons dont un a été égorgé dans un appartement. @coteazurhabitat déposera plainte dès demain matin et un éleveur va récupérer ces pauvres animaux #nice06
— Anthony Borré (@anthony_borre) June 25, 2023
Le lendemain de cette découverte, lors d’une conférence de presse, Anthony Borré a fourni davantage d’informations. Il a expliqué que la police avait été appelée dans la résidence en raison d’un différend entre deux voisins. Lors de l’intervention, les policiers ont observé deux individus sortir d’un logement avec des tee-shirts ensanglantés, ce qui a conduit à leur interpellation. Dans l’une des pièces de l’appartement, les fonctionnaires ont découvert les animaux entassés les uns sur les autres, dans une chaleur insupportable.
Selon l’adjoint, les moutons seraient arrivés dans l’appartement pendant le week-end. Il est également étonnant que les voisins n’aient pas remarqué l’arrivée des animaux ni entendu de bruits par la suite. Est-ce que la peur a provoqué leur silence ? Anthony Borré a admis que c’était une possibilité lors de sa déclaration à la presse.
Les deux individus interpellés n’étaient pas locataires de l’appartement de 130 m² appartenant à Côte d’Azur Habitat. Ils y sont entrés après avoir enfoncé la porte blindée pour entreposer et tuer les animaux. L’adjoint a affirmé que les objectifs des suspects étaient clairs : obtenir de la viande à vendre. "Il y a une économie derrière, c’est évident", a-t-il déclaré.
Les animaux ont été confiés à un éleveur après leur découverte, et ils sont actuellement pris en charge par un vétérinaire à Marseille afin de vérifier s’ils ne sont pas porteurs de maladies. Ensuite, il reviendra à l’État de décider du sort de ces animaux, en veillant à ce qu’ils soient traités avec dignité et respect, comme l’a souligné l’élu. Ce matin, la ville de Nice a déposé une plainte.
La maltraitance animale est insupportable, comme l’a exprimé le député LR Éric Ciotti dimanche soir : "Les auteurs doivent être lourdement condamnés." Anthony Borré a également insisté sur la nécessité d’une fermeté exemplaire envers les deux individus qui ont fait preuve d’un comportement indigne. Il a souligné l’importance du respect des règles du pays dans l’exercice de la religion et a rappelé l’existence d’abattoirs conformes aux normes établies.
Le parquet de Nice, qui a ouvert une enquête, a indiqué que les gardes à vue des deux suspects ont été prolongées ce lundi soir. Les investigations se poursuivent, selon les informations fournies à TF1info.