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Ce jeudi après-midi, deux trentenaires seront présentés jeudi après-midi devant la justice à Nancy pour avoir frappé leur sœur …
Les deux hommes, nés en 1982 et 1985, ont violemment agressé leur petite sœur de 25 ans, une employée de banque, pour son comportement pendant le ramadan, disent-ils. Ils n’acceptent pas le fait qu’elle ait une relation amoureuse hors mariage. Son compagnon a également été roué de coups.
Selon le procureur de la République à Nancy, François Pérain, une première altercation s’est produite lundi chez leur mère. Un des frères reprochait à la jeune femme "une relation amoureuse alors qu’elle n’était pas mariée et de se vêtir de manière indécente". Il est devenu fou furieux en apprenant que sa sœur habitait avec un homme, et s’était rendu à son domicile le lendemain soir.
Après avoir forcé le compagnon à partir, il a frappé sa sœur "au visage et dans les cotes et coupait ses cheveux à l’aide d’un couteau. Il blessait sa sœur au cuir chevelu provoquant une plaie vive sur plusieurs centimètres", a détaillé M. le procureur.
Le petit-ami est resté en bas de l’immeuble de la victime et a appelé les pompiers. Mais l’agresseur s’en est pris à lui avant que le deuxième frère ne débarque en renfort. Si le compagnon a réussi à prendre la poudre d’escampette, les deux hommes ont essayé de le renverser avec leur véhicule et n’ont pas hésité à le menacer de mort devant le commissariat de police où il était parti se réfugier. Les deux suspects ont été placés en garde à vue le soir même.
Lors de son audition, l’un des frères a affirmé à la police que sa sœur savait qu’il y a "des principes culturels et familiaux vis-à-vis du respect de soi-même". Celle-ci aurait été prévenue à plusieurs reprises "qu’elle ne devait pas se comporter ainsi et encore moins durant le mois du ramadan".
Une information judiciaire pour ’acte de torture ou de barbarie, violences volontaires aggravées, tentative de meurtre et menaces de mort réitérées’ a été ouverte par le parquet de Nancy. Elle va "requérir le placement en détention provisoire des deux mis en cause", d’après M. Pérain.
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